L’application de traçage numérique StopCovid fait encore parler d’elle. Cédric O, le secrétaire d’État au numérique, explique dans une interview au JDD que l’objectif est d’être prêt le 11 mai, mais le cas de l’iPhone reste encore problématique.

« Il y a encore plusieurs problèmes techniques à résoudre. Nous ne ferons aucun compromis sur la sécurité », explique Cédric O. Il assure que cette application est utile. « Elle constituera une brique du dispositif d’enquêtes sanitaires qui est au cœur du déconfinement, afin d’éviter que l’épidémie ne reparte », continue le secrétaire d’État. Il assure que l’application est « volontaire, anonyme, transparente et temporaire » et que « l’État n’a accès à aucune donnée identifiante et il n’y aura pas de géolocalisation ».

StopCovid va-t-elle s’appuyer sur le système commun d’Apple et Google, récemment annoncé ? La réponse semble non. « C’est la mission de l’État que de protéger les Français : c’est donc à lui seul de définir la politique sanitaire, de décider de l’algorithme qui définit un cas contact ou encore de l’architecture technologique qui protégera le mieux les données et les libertés publiques », explique Cédric O. Il fait aussi mention à l’iPhone :

« Les modalités de fonctionnement des iPhone ne nous permettent pas de faire tourner correctement l’application sur ces téléphones. C’est pourquoi nous sommes en discussion avec Apple, tout comme les autres pays européens et la Commission européenne. Nous avons besoin que l’entreprise puisse répondre à la demande des États, même si les iPhone ne représentent que 20% du parc français ».

Doit-on s’attendre à une potentielle unique disponibilité sur Android si Apple refuse de débloquer le Bluetooth comme le demande la France ? Ce n’est pas impossible.