StopCovid est loin d’attirer les foules. L’application de traçage des contacts du gouvernement comptabilise seulement 1,7 million de téléchargements deux semaines après son lancement, selon les chiffres obtenus par Franceinfo auprès du secrétariat d’État au numérique.

L’application avait connu 600 000 téléchargements dans les 24 heures qui ont suivi son lancement. C’est monté à 1,5 million de téléchargements dans les 10 jours qui ont suivi et maintenant 1,7 million. C’est faible, surtout que 1,7 million de téléchargements ne signifient pas qu’il y a 1,7 million de Français avec StopCovid activée. En effet, il est tout à fait possible de télécharger l’application et ne pas l’activer. À cela s’ajoute le fait que certains ont très bien pu cesser de l’utiliser en cours de route.

Peut-on parler d’un flop ? « Aujourd’hui, vu la faiblesse de l’épidémie, l’utilité de l’application est relative », se défend Cédric O, le secrétaire d’État au numérique à Franceinfo. Il est certain que la France a pris son temps pour proposer StopCovid, arrivée le 2 juin dernier.

À cela s’ajoutent des craintes de certaines personnes au sujet du respect de la vie privée. Cette semaine, Gaëtan Leurent, un chercheur français en cryptographie de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria, qui s’occupe du projet StopCovid), a découvert que StopCovid collecte plus de données que prévu. Elle récupère les identifiants de toutes les personnes croisées par un utilisateur, pas seulement celles croisées à moins d’un mètre pendant quinze minutes. Le tout est envoyé sur un serveur.