Apple fait la chasse aux patent-trolls, et l’on dira que pour les avocats de la pomme, c’est une occupation presque comme une autre. Au mois de juin dernier, la société Zipit Wireless attaquait Apple en justice et accusait ce dernier d’avoir enfreint plusieurs de ses brevets relatifs à des devices de messagerie instantané connectés entre eux via des points d’accès sans fil. Rapidement, les avocats d’Apple montent au créneau pour faire remarquer au juge que le brevet de Zipit concerne exclusivement des appareils avec un écran séparé et un clavier physique. L’iPhone disposant d’un écran intégré et d’un clavier virtuel, la plainte semblait donc pour le moins étrange.

De fait, quelques jours à peine après cette première passe d’armes, Zipit a soudain retiré sa plainte… ce qui fait dire aux avocats d’Apple que la petite startup s’est bel et bien comportée comme un patent-troll et risque donc de repartir à l’assaut sur des bases pas forcément plus solides (mais face à un juge du Texas, qui sait ?). Conscient du risque de plaintes en série, Apple vient de demander à la Cour du district nord de Californie de statuer sur le fait qu’elle n’enfreignait aucun des brevets de Zipit, et que donc plus aucune plainte de Zipit (contre Apple) ne pourrait être considérée comme recevable à l’avenir.

Apple rapelle au passage que Zipit avait rencontré la partie juridique d’Apple dès 2014 au sujet d’infractions supposées de brevets. L’objectif de Zipit était alors d’obtenir un deal financier généreux avec Apple (Apple devait verser une certaine somme d’argent et Zipit retirait sa plainte). Après examen des brevets incriminés, les avocats de Cupertino avaient renvoyé la team Zipit dans les cordes.