L’App Store est une nouvelle fois au cœur de l’actualité à cause de la politique d’Apple. Le Service fédéral antimonopole de Russie (FAS) estime qu’Apple abuse de sa position dominante avec sa boutique d’applications au vu des règles appliquées.

Le FAS a commencé à enquêter sur Apple en août 2019, quand Apple a retiré de l’App Store plusieurs applications de contrôle parental qui se reposaient sur Mobile Device Management (MDM) pour fonctionner. Cela fait suite à une plainte déposée par Kaspersky, après le retrait de son application Safe Kids. La Russie a trouvé cela suspect, surtout qu’iOS 12 était en bêta à cette période et que le système d’exploitation intégrerait Temps d’écran, une fonctionnalité qui peut faire office de contrôle parental.

Pour le FAS, Apple a limité depuis 2018 « les possibilités de développement des applications de contrôle parental », ce qui a entraîné la perte de fonctionnalités des applications tierces. L’Autorité ajoute qu’Apple est capable de bloquer n’importe quelle application tierce, même si elle respecte les règles de l’App Store. Elle poursuit : « Apple occupe une position dominante avec une part de 100% du marché des applications mobiles basées sur le système d’exploitation iOS car il n’est légalement possible d’installer ces applications qu’à partir de l’App Store ».

Le FAS prévoit d’ordonner à Apple de remédier aux violations de la réglementation. En réponse, Apple a déclaré qu’il respecte l’Autorité russe, mais il n’est pas d’accord avec la décision et fera appel.

Ce n’est pas la première fois qu’Apple est critiqué sur ses pratiques avec l’App Store et l’impossibilité d’installer des applications venant d’un App Store alternatif ou d’Internet tout simplement. Une enquête est en cours en Europe à ce sujet.