Outre Atlantique, AT&T paye les frais de l’illimité limité, savante recette marketing de nos amis opérateurs de téléphonie mobile. En effet, Matt Spaccarelli, utilisateur d’un iPhone, a récemment attaqué en justice l’opérateur pour « bridage de connexion 3G ».  Alors que la majorité des opérateurs prétendent offrir une connexion illimitée, nous le savons tous, cette connexion a une limite de « fair use », de 500Mo à 3Go en moyenne. Seulement, pour la première fois, un opérateur (AT&T donc) a été mis en difficulté par un juge américain qui a estimé que le bridage est injuste dès lors que forfait vendu s’affiche « illimité ».


Matt Spaccarelli a donc obtenu des dommages de 850$. Notons au passage que les consommations supérieures à 1,5 Go ne concernaient en 2011 que 5% des abonnés de l’opérateur. C’est face à ce constat que l’opérateur a décidé de mettre en place un bridage à partir d’1,5 Go. Autrement dit, cet opérateur comme d’autres dans le monde y compris en France, calcule la consommation moyenne des utilisateurs en internet dit « illimité » et bride au-delà. Évidemment, au-delà, il existe 5% d’utilisateurs plus gourmands … Mais de quoi pouvons-nous les accuser, si ce n’est de prendre un pied de la lettre le terme « illimité » pour ce qu’il signifie ? Quand est-ce que la justice française épinglera une bonne fois pour toutes les opérateurs pour ce détournement abusif d’adjectif ?

Source | AP