Au mois d’avril de cette année, Tom Gruber, ex-expert Apple en intelligence artificielle et surtout co-créateur de Siri, expliquait lors d’une conférence TED les motivations sous-jacentes à la conception de l’assistant vocal. Pour Gruber, Siri est avant toute chose une « IA humaniste », qui doit permettre aux individus d’être plus intelligents et surtout de pouvoir exprimer facilement cette intelligence.

Le spécialiste revient ainsi sur les fonctions d’assistance de Siri, des fonctions qui doivent ainsi pallier certains handicaps. Gruber cite le cas d’un certain Daniel, aveugle et paraplégique, qui se sert de Siri pour gérer ses appels et l’écriture de textos et cela sans aucune assistance extérieure. A l’avenir, Siri pourrait aussi aider au diagnostic de certaines maladies graves comme les cancers. Des études montrent que la fiabilité des diagnostics monte à 99,5% lorsqu’une IA épaule les médecins et les autres spécialistes de santé, éliminant ainsi 85% des erreurs de diagnostics « humaines ». Autre exemple encore, celui des allergies chroniques, dont le traitement pourrait être largement facilité par des IA capables de détecter les facteurs à risque dans l’environnement direct de l’utilisateur (nourriture, médicaments, etc…).

Les IA de type Siri permettront aussi d’améliorer la « mémoire » personnelle d’un individu; « Je crois que les IA feront de l’amélioration mémorielle personnelle une réalité. Je ne peux pas dire quand ou comment cela se produira, mais je pense que c’est inévitable » estime Gruber. Les données de type Big Data, analysées via des procédés de Machine Learning, pourraient aussi s’appliquer à tout un chacun; Gruber n’y voit pas un risque d’atteinte à la vie privée mais une chance de mieux diriger nos vies digitales, « en ligne et sur mobiles« . Pour l’expert Apple, les IA sont ce que les êtres humains veulent en faire : « Nous pouvons choisir d’utiliser des Intelligences artificielles (IA) pour nous faire concurrence, ou nous pouvons choisir d’utiliser l’IA pour nous améliorer et collaborer avec nous, pour dépasser nos limites cognitives et nous aider à MIEUX faire ce que nous voulons faire« .