Les rumeurs avaient vu juste : Apple a bien changé de braquet concernant son assistant numérique Siri; la troisième mouture du service, dont tous les utilisateurs (ou presque) on pu vérifier les avancées (plus rapide, plus performant, plus…) ne s’appuie déjà plus sur une technologie 100% Apple. Les requêtes envoyées à Siri sont maintenant traitées dans un immense cluster de données fonctionnant sous la technologie open-source Mesos.

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Mesosphere propose déjà ses infrastructures à eBay ou Twitter (ce qui en dit long sur l’efficience du système) mais annonce sa collaboration avec Apple comme s’il s’agissait réellement d’une immense réussite pour la société. Il faut dire que les besoins d’Apple en big datas sont énormes, et « valident » en quelque sorte les orientations de Mesosphere. Ainsi, le cluster mis à disposition d’Apple est composé de plusieurs milliers de noeuds, ce qui rejoint bien là encore les rumeurs qui indiquaient qu’Apple allait abandonner ses solutions « maison » trop traditionnelles, et pas vraiment calibrées pour la masse de données que doit maintenant traiter Siri (des centaines de millions d’utilisateurs connectés, des dizaines de millions qui peuvent effectuer une requête Siri presqu’en même temps).

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L’autre point saillant de cette information, c’est que l’on sait maintenant qu’Apple n’est pas reparti de zéro pour Siri, sans doute par manque de temps, préférant au final appuyer sa technologie logicielle sur des solutions déjà éprouvées, même si cela doit signifier une légère perte d’indépendance. Le choix de la plateforme Mesos ne date d’ailleurs pas d’aujourd’hui puisque les débuts de la collaboration entre Apple et Mesosphere datent de 2013.

On notera de plus avec une certaine ironie que le contrôleur logiciel de Mesos a été baptisé J.A.R.V.I.S (pour Just A Rather Very Intelligent Scheduler), soit le nom de l’IA super-intelligente qui vient épauler le milliardaire Tony Stark (Iron Man pour les intimes). Finalement, il y a bien du Jarvis dans Siri…