Steve Jobs The Man in The Machine, le documentaire d’Alex Gibney, sera présenté au Telluride Film Festival de week-end; le film est déjà visible dans quelques cinémas américains et aussi sur l’iTunes US, et la mini-polémique qui avait suivi les premières diffusions dans quelques festivals ne semble pas prête de s’éteindre.  Pour sa défense, Gibney explique avoir voulu réaliser un portrait complet et non complaisant de Steve Jobs, afin dit-il de « contrebalancer les portraits excessivement positifs » du co-fondateur d’Apple. « Il y a eu beaucoup d’hagiographies sur Steve. Je ne pense pas que cela lui rende justice » continue Gibley, qui semble oublier un peu vite que Les pirates de la Silicon Valley ou bien le film de Dany Boyle qui sera diffusé en décembre sont très loin d’être des oeuvres « hagiographiques ».

the man in the machine steve jobs

Eddy Cue, l’actuel responsable d’iTunes chez Apple et l’un des amis proches de Jobs, avait ouvertement critiqué le documentaire après sa diffusion au festival, jugeant que le portrait brossé était loin de correspondre à celui de l’individu réel. On espère toutefois que ce documentaire, réalisé par l’un des maitres du genre, ne se bornera pas à ressortir des poncifs sur le caractère dictatorial de Jobs ( ses colères ne sont pas vraiment une découverte), ce qui n’est pas gagné lorsqu’on lit que Gibney considère par ailleurs qu’Apple est une religion soutenue par une horde de fans sans aucun esprit critique. Apple est peut-être une religion après tout, mais l’ « Eglise des idées toutes faites » à son sujet ouvre aussi ses portes  toute l’année…