Tracking géographique : bis repetita placent pour Apple et Google
L’affaire des smartphones mouchards se poursuit encore… un peu. Hier, Apple et Google se sont exprimés devant un sous-comité du Sénat américain, spécialisé dans la question de la géolocalisation. Cette fois-ci des représentants du réseau social Facebook étaient également présents pour cet entretien.
Il s’agissait pour ces trois sociétés de faire leur point sur leur politique en matière de « vie privée et de protection du consommateur sur le marché du mobile ».
Catherine Novelli, vice-président en charge des relations gouvernementales d’Apple s’en est tenue aux déclarations précédentes de la Pomme :
« Apple ne surveille pas la position de votre iPhone. Apple ne l’a jamais fait et n’a aucune intention de le faire à l’avenir. »
La firme de Mountain View, alias Google, s’est aussi limitée à un pur exercice de répétition, précisant à nouveau :
« Le partage de la localisation sur Android se fait sur demande de l’utilisateur, avec un avertissement clair et des mécanismes de contrôle sur le comportement des applications tierces, ou sur la manière dont elles gèrent les données de géolocalisation […] ».
Une différence fondamentale entre iOS et Android : alors que Google ne peut que se contenter d’appeler les développeurs à la plus grande responsabilité, Apple passe chaque application au crible lors de son processus de validation.
Des déclarations jugées insuffisantes par les autorités américaines :
« Je pense que chaque utilisateur d’appareil mobile s’attend à un minimum de vie privée, et malheureusement cette attente n’est pas satisfaite », a souligné le sénateur John Rockfeller IV.
Pour ce dernier, le secteur est complètement « dérégulé », et il n’est pas contre un renforcement de la législation dans le domaine…
Notons que dans une interview datée de l’année dernière -traduite ici-, Steve jobs déclarait, à l’époque concernant une première pseudo affaire d’iPhone mouchard :
« Nous pensons que les gens sont responsables, et c’est pourquoi nous avons été LE premier à instituer une procédure qui ne peut pas être contourné par des applications : si une application veut accéder aux données de localisation, elle doit demander en premier à l’utilisateur. Elle doit obtenir la permission de l’utilisateur pour utiliser ces données. Nous pensons que c’est la bonne solution. »