C’est acté : d’ici 2 ans, la quasi totalité des gammes de Mac (iMac, MacBook Air, MacBook Pro, Mac Pro, Mac mini) fonctionnera sous processeur ARM Apple Silicon. Les analystes se perdent déjà en conjectures sur les véritables raisons qui ont poussé Apple a faire sa seconde grande transition d’architecture processeur  : volonté de maitriser l’intégralité de la chaîne de production, renforcement de l’écosystème autour d’iOS, les hypothèses ne manquent pas, mais celle de François Piednoël, ex-ingénieur en chef chez Intel durant 10 ans, n’est pas la plus improbable.

Dans une longue vidéo publiée sur YouTube, François Piednoël explique que le contrôle qualité des processeurs Skylake d’Intel étaient en fait particulièrement mauvais : « Nous recevions beaucoup trop de signalements pour de petites choses à l’intérieur de Skylake. En fait, nos copains d’Apple étaient ceux qui nous rapportaient le plus de problèmes dans l’architecture. Ça a vraiment mal tourné. Quand votre client commence à trouver autant de bugs que vous, vous n’allez pas dans la bonne direction ».

Apple a t-il eu la conviction qu’Intel avait atteint son plafond de verre technologique ? Ce n’est pas impossible, car outre les bugs en série constatés sur les puces Skylake, Intel semble avoir un mal fou à miniaturiser ses composants. Le passage au 10 nm est un objectif récent de la firme américaine alors que dans le même temps, le A14 des prochains iPhone est déjà gravé en 5 nm.