La Sénatrice Dianne Feinstein a donc lâché le morceau lors d’un comité du Sénat portant sur le fonctionnement du FBI : le FBI a payé 900 000 dollars pour faire débloquer le smartphone de San Bernardino, une déclaration qui recoupe une information de Reuters (non officielle) selon laquelle le montant du déplombage n’atteignait pas le million de dollars. Certains organismes de presse, dont  l’Associated Press, Vice Media et USA Today réclamaient depuis des mois que la transparence soit faite quant au niveau des montants utilisés pour ce déverrouillage. Voilà qui est chose faite.

Durant le même comité, il a aussi été confirmé que le FBI garderait secrète l’identité de la société en charge du hack de l’iPhone de San Bernardino, même s’il semble désormais acquis que la société en question est bien la firme israélienne Cellebrite. Le FBI se refuse toujours à rendre publique la méthode utilisée pour le déverrouillage de l’iPhone, ce malgré la pression de certains organismes de défense du citoyen ainsi que de nombre de médias américains.

La lourdeur des moyens utilisés (et son coût), tout comme la nécessité d’accéder physiquement au mobile (ce qui ne permet pas la surveillance de masse) expliquent que le FBI et son patron James Comey réclament toujours une version iOS dotée d’une porte dérobée destinée aux seules agences gouvernementales (ce qui reste techniquement impossible, par définition une porte dérobée peut être utilisé par quiconque en trouve la clef).