TSMC est dans une position délicate vis à vis de la Chine.
TSMC, le principal fabricant de puces pour Apple, peine à maintenir sa « neutralité » alors que les tensions entre les États-Unis et la Chine s’intensifient. La société, qui fabrique les processeurs d’Apple depuis 2014, est désormais sous la surveillance du département américain du commerce pour sa violation supposée des sanctions visant à restreindre l’accès de Huawei aux semi-conducteurs avancés. Pour rappel, ces sanctions ont été consolidées en en 2020 et 2022 et ont pour principal objectif d’empêcher Huawei d’acquérir des puces IA à hautes performances. Une enquête interne menée par TSMC a aussi révélé qu’un intermédiaire aurait pu essayer d’acheter des puces pour Huawei, ce qui a incité la société à suspendre les commandes douteuses et à détruire les plaquettes suspectes afin de se conformer à la règlementation américaine.
Malgré ces efforts, TSMC fait donc face à un équilibre délicat. Exploitant deux usines en Chine, la société risque désormais d’affaiblir ses relations avec ses clients chinois et le gouvernement, ce qui pourrait avoir un impact sur ses bénéfices et l’industrie des semi-conducteurs dans son ensemble. Fort heureusement pour le géant taïwanais, 65 % des revenus de TSMC proviennent d’entreprises américaines comme Apple et Nvidia, TSMC accordant la priorité à la conformité aux réglementations américaines. La société espère désormais que sa collaboration avec les autorités américaines lui permettra d’obtenir une certaine d’indulgence en matière de sanctions… tout en gardant des relations cordiales avec ses clients chinois. Un dosage difficile donc…