La fermeture en catimini de deux usines IBM de fabrication de puces situées dans le Vermont et à New-York aura fait le bonheur des sociétés désireuses de gonfler leurs rangs d’ingénieurs spécialisés dans les processeurs de haut niveau. Ainsi, Apple mais aussi Qualcomm ou ARM recruteraient à tour de bras dans les rangs des ex-salariés de big Blue. Du côté d’Apple, cet apport de ressources humaines irait prioritairement à la véritable armada qui s’affaire autour des puces Ax que l’on retrouve dans les iPhone et les iPad. Ces nouveaux recrutés seraient tous dotés d’un très haut niveau de compétence dans leur domaine, ce qui pourrait aussi intéresser le californien dans l’optique de son projet ultra-secret de puces 3D, ou bien encore pour sa nouvelle section entièrement dédiée au GPU et dont est probablement sortie le jeu d’APIs Metal.

Processeur Apple A7

Du côté d’IBM un changement d’époque semble s’opérer; l’entreprise, autrefois reine des PowerPc et des puces pour serveurs n’a réalisé en 2013 « que » 4 milliards de CA sur sa partie processeur soit un effondrement par rapport aux résultats réalisés il y a seulement 4 ou 5 ans. S’il n’est pas encore question d’arrêter le développement des PowerPC, véritables symboles de la capacité d’IBM à produire des Puces ultra-puissantes (que l’on retrouve d’ailleurs dans les super-computers « intelligents » et très médiatisés de la firme), des ajustement brutaux sont déjà effectués dont des fermetures d’usines de fabrication de processeurs. L’évolution et la dynamique des différents marchés, les très lourds investissements d’Apple pour monter des équipes capables de bouger les lignes sur le front du processeur mobile (l’A7 64 bits en est une preuve éclatante), font qu’il apparaît maintenant probable, pour ne pas dire logique, qu’au leadership d’IBM sur la conception des processeurs succède à moyen terme celui d’Apple, une perspective qui aurait été inimaginable il y a seulement 3 ans.