Le coup est venu de là où on ne l’attendait pas forcément. L’Angleterre, pourtant peu connue pour réclamer la chasse aux évasions fiscales des grandes entreprises, est la première nation européenne à mettre en place des mesures de taxation vraiment contraignantes vis à vis des grands groupes, mesures qui devraient permettre de taxer 25% des profits générés par des entreprises comme Apple, Google ou Amazon, y compris d’ailleurs la part de ces bénéfices qui « filent » dans d’autres contrées plus « accueillantes » sur le plan fiscal (et sur celui de la confidentialité de ces très « chers » portefeuilles).

Apple Argent

Il va falloir payer la note…

Le chancelier britannique George Osborne a annoncé cette nouvelle taxe dans le cadre plus général d’un plan de réforme fiscale prévu cet automne, et si les grosses sociétés américaines du secteur high-tech ne sont pas nommément citées, ce sont bien les entreprises versées dans les technologies informatiques qui sont dans le viseur d’un gouvernement qui comprend bien qu’il ne pourra pas demander plus de sacrifices à une population déjà durement touchée par la crise (même si celle-ci a eu des effets moins violents qu’en France ou dans d’autres pays européens) si des décisions fortes ne sont pas prises pour limiter une évasion fiscale qui a pris des proportions gigantesques avec l’émergence de bénéfices se comptant en milliards plutôt qu’en dizaines ou centaines de millions d’euros.

Autre mesure importante, et cette fois dirigée plus clairement vers Apple, le gouvernement va mettre fin à une faille du système d’imposition, qui permettait déjà à Apple d’échapper au paiement d’une taxe correspondant à 20% des revenus déclarés dans le pays. La note risque d’être bientôt salée pour Cupertino…