Le nouvel iMac Retina d’entrée de gamme a un problème, un sérieux problème, qui concerne un élément pourtant essentiel de son fonctionnement global : l’interface. A l’instar du premier iMac Retina, la machine souffre en effet de ralentissements très nets au niveau de simples animations de transition, et cela pour des fonctions aussi emblématiques d’OS X que Mission Control, Coup d’oeil et même le Finder. Nos confrères de Macgeneration ont évalué les performances de cet iMac Retina « premier prix », et il retourne de ces tests que le comportement de cette machine à 2230 euros n’est pas vraiment raccord avec celui que l’on est en droit d’attendre d’un ordinateur Apple en 2015.

Application Photos iMac

Non seulement l’interface d’OS X Yosemite se montre poussive sur cette machine, mais certaines applications des plus « basiques » ont beaucoup de mal à encaisser la faiblesse de la carte graphique intégrée, une Radeon M290 d’AMD : l’application Photos « tousse » dès qu’on la charge un peu trop en clichés (ce qui est pourtant sa fonction), et FCP X s’avère pratiquement inutilisable; pas terrible… Le disque dur à plateaux en lieu et place du SSD n’arrange pas les choses, et créé un goulet d’étranglement des données largement préjudiciable à l’ensemble des performances.

Il existe malgré tout une solution pour retrouver un semblant de fluidité : baisser la définition de l’affichage dans les paramètres, ce qui apparaît tout de même comme un comble pour un iMac dont Apple vante l’affichage ultra-HD !

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Vraiment ?

Disons le tout net, ces gros soucis de fluidité sont inquiétants; jusqu’ici, la sortie de nouveaux appareils pouvait donner lieu à quelques polémiques, mais les performances de base, et surtout celles concernant les points forts d’Apple (l’interface et une optimisation logicielle poussée) n’étaient jamais prises en défaut. Tel port pouvait manquer, telle option retirée, mais l’essentiel était là, soit la garantie d’avoir une machine qui fonctionne de façon satisfaisante pour un grand nombre de tâches et dotée d’une interface tournant comme une horloge. Mais ça, c’était « avant »; aujourd’hui, Apple considère visiblement qu’il est légitime de vendre à un tarif tout de même élevé un ordinateur qui ne pourra même pas être utilisé de façon optimale, et ce même pour des tâches « minimales », ce qui s’apparente tout de même à une rupture dans le mantra de la société (« It Works » !). La recherche d’une marge élevée justifie t-elle de revenir à ce point sur ce qui fait le coeur même de l’image de marque d’Apple ? C’est un bien grand risque…