Google passe devant Apple…en bourse !
Sans aller jusqu’à parler de « passation de témoin » (ce qui n’a pas grand sens étant donné les différences de business-model entre les deux sociétés), Google – ou plutôt Alphabet– vient de réussir un joli coup financier et hautement symbolique en devenant la première capitalisation boursière au monde au nez et à la barbe d’un Apple clairement dans le creux de la vague. Les résultats « au dessus des attentes » affichés par Google auront littéralement fait bondir le cours de l’action de 9% tandis qu’AAPL continuait de végéter en dessous de la barre des 100 dollars. Avec une capitalisation globale estimée à 560 milliards de dollars, Google surclasse désormais un Apple qui s’en sort encore avec les honneurs avec 535 milliards de capitalisation.
Les comparaisons s’arrêtent là néanmoins; Avec ses 210 milliards de cash, ses 235 milliards de dollars de revenus (2015) et ses 50 milliards de bénéfices (2015 toujours), Apple reste globalement sur une autre planète que Google en terme de résultats. Les investisseurs semblent donc avant tout parier sur une progression très forte de Google et font bien sûr le pari inverse concernant Apple; mais tout cela peut changer très vite (ou pas…), en fonction par exemple de ventes d’iPhone 7 meilleures que prévues, ou de revenus publicitaires en baisse du côté de Google…
Wall-Sreet semble malgré tout considérer sur le fond qu’Alphabet a plus de cordes à son arc qu’Apple, passant très vite sur le fait que hors les revenus publicitaires (90% des revenus), Google perd encore beaucoup d’argent (3,5 milliards de dollars de pertes au dernier trimestre) sur ses robots, ses expériences Google Lab pour la santé, les Google Car ou bien encore les Google Glass. A contrario, on a l’impression qu’une grande partie des investisseurs s’attend chaque année à ce qu’Apple puisse revenir à un état embryonnaire et s’écrouler comme un château de cartes…malgré la fidélisation de ses clients, et maintenant, aussi, une base installée de près d’un milliard d’utilisateurs. Avec une capitalisation près de 6 fois supérieure au niveau de ses revenus annuels (contre 2,3 fois chez Apple), le cours de l’action Google ressemble en tout cas de plus en plus à une bulle…
On sent clairement la frustration de l’auteur dans cet article. Sa jalousie malsaine ressort très fortement.
AH bon , dans quel phrase ?
Ce qui est dit à la fin est un fait, la capitalisation boursière de n’importe quelle entreprise n’est liée qu’à la spéculation.
la bulle grossit jusqu’à ce qu’elle éclate et que l’action repasse à un cours normal (ou plonge).
Ouais… Enfin, quand c’était l’inverse ce genre d’avertissement vous vous en passiez. Et on avait le droit à une tirade de la supériorité d’Apple. Même si dans l’absolu le coup de la bulle est juste.
Je ne dirai pas mieux. L’auteur fait aussi l’impasse sur la bonne surprise des résultats de Google. Bénéfice + 12 %, CA + 14 % sur un an et + 18 % sur les derniers mois. Alors oui il y a une perte sur certains postes, sur les paris de l’avenir, mais Google à le mérite d’être honnête et transparent. On ne va pas reprocher aux financiers de saluer pour une fois l’honnêteté. Qu’en est-il chez Apple ? Ils sont bénéficiaires sur la watch ? Sur leur projet de voiture ? Cet article est joliment écrit, convaincant, mais si on creuse un tout petit peu, il ne vaut rien.
@Smoosie: « Enfin, quand c’était l’inverse ce genre d’avertissement vous vous en passiez »
Parce que dans le cas d’Apple, l’action est même assez nettement sous-évaluée. Wall Street fait un pari avec Google, ce qui est souvent annonciateur d’une bulle. Le pari, c’est que tous les à-côté de la Recherche et de la pub (robots, Google Car, drones, Santé, Loom, Google Glass) annoncent un avenir radieux pour Google, un avenir dans lequel il serait rien moins que le maitre du monde technologique après avoir été celui des services internet. Au vu des résultats économiques de ces branches, c’est un sacré pari car Google na pas encore prouvé qu’il pouvait gagner de l’argent au delà de son coeur de métier (c’est à dire b2b, pub, datas, services web). Le paradoxe, c’est qu’Apple gagne déjà beaucoup d’argent sur les services (même si la qualité de ces derniers est plus discutable), qui n’est pas son coeur de métier pourtant; mais là, all Street fait le pari que cela ne sera jamais très important; j’insiste sur le « très » parce que le service chez Apple représente déjà 31 milliards de dollars en 2015, c’est donc au moins à minima « important ». Il y a deux types d’investisseurs : ceux qui achètent une action sur les fondamentaux d’une société (capex, R&D, dépôts de brevets, cash, acquisitions, revenus et bénéfices, etc…) et ceux qui achètent sur la « narration » c’est à dire sur le projet et la perspective que semble offrir une entreprise alors même qu’il y a un réel saut dans l’inconnu. Apple, on SAIT déjà qu’ils savent monétiser et faire beaucoup d’argent avec des services moyens (qu’est-ce que ce sera quand ils se décideront à les améliorer vraiment !); Google, on ne sait toujours pas si ils seront capable d’être ne serait-ce que rentable au delà de leur business pub. C’est ça le grand pari de Wall Street. Personnellement, je pense que les analystes financiers, une fois n’est pas coutume, ont raison, et que les investisseurs ont tord; seul l’avenir tranchera.
C’est donc bien un avis tout à fait personnel, autant annoncé clairement la couleur dès le début de votre article. Et si vous vous y connaissez un tant soi peu en cours boursier vous ne diriez pas que l’action d’Apple est largement sous-évaluée car non elle ne l’est pas du tout, et cela ne va pas aller en s’améliorant à moyen terme. Vous verrez qu’on en reparlera déjà à la fin de l’année ;)
Il n’y a pas d’avis personnel dans l’article. La bulle de google est aussi caractérisée par les éléments financiers dont on dispose. Le calcul est simple : vous prenez le dividende possible (si Google reverse tout son bénéfice en dividendes cela représente un peu plus de 20 dollars par action); ensuite il n’y a plus qu’à regarder le ratio entre le dividende (le bénéfice par action) et la valeur de l’action, qui se monte aujourd’hui à 786 dollars. Dans le cas de Google, l’action équivaut à plus de 30 fois les bénéfices par action; c’est ce que l’on appelle une bulle, et même une grosse bulle. Il n’y a rien de personnel là dedans.
Ça c’est marrant parce que l’année dernière Apple valait 735Milliards et valait plus que microsoft et google réuni. Ça fait un gros écart !
Mon dieu, il faut que je devienne GoogleAddict alors !
Je n’ai plus confiance en Apple.
C’est ridicule ! Des investisseurs aveugles ? Apple fait le CA annuel de Google en 1 trimestre !!! Je comprends plus rien :/
Parce que ce chiffre est basé juste sur Google mais en fait la c est pas Google mais alphabet qui réuni beaucoup de chose sous ggogle comme les voitures autonomes , l IA ,la santé
Ce qui est en dehors de la Recherche internet et des services fait perdre beaucoup d’argent à Google. La partie Alphabet qui concerne Google Car, les drones, les robots etc, a affiché des pertes de 3,5 milliards de dollars lors du seul Q4 2015. S’il s’agissait de juste récompenser la croissance et les perspectives de croissance à court terme de Google, jamais l’action n’aurait atteint un tel niveau et aussi vite…Pour qu’elle gonfle à ce point, il ne peut y avoir que deux raisons véritables : soit la spéculation pure, histoire de faire un gros gain en misant sur une revente future de l’action quitte à tout perdre si l’éclatement de la bulle intervient avant, soit et c’est ici plus probable, les investisseurs parient (et c’est bien un pari, un saut dans l’inconnu), sur le fait que Google est le prochain big-boss technologique, pas seulement sur son coeur de métier, mais aussi sur la technologie en général (robots, voitures automatisées, etc…); franchement, vu la façon dont Google gère ses acquisitions (remember Motorola ?) ou ses projets (Google Glass, au hasard), c’est assez gonflé d’imaginer qu’ils seront demain les rois de la montagne alors qu’un simple smartphone ou des lunettes AR semblent déjà leur causer des soucis quasi insurmontables…Il y a un gros aspect irrationnel là dedans, qui fait que les investisseurs voient Google plus jeune, plus branché, plus à la page qu’Apple et son héritage issu des années 80. Mais Apple sait faire des produits, va jusqu’au bout, y met les moyens et même lorsque il se plante aujourd’hui, ça se vend quand même encore à grands coups de millions (comme l’Apple Watch ou l’Apple TV). L’ « image » positive est peut-être du côté de Google, mais franchement, je pense qu’Apple aujourd’hui sait très bien où il va et comment y aller, même si leur façon de faire n’est pas tendance…
Le cours de bourse ne signifie rien. Cela reflète juste l’humeur des investisseurs. Google est par essence un placement spéculatif alors qu’apple est un placement industriel. A une période, air France était valorisé le prix de 10 avions alors qu’il y en a plus de 200 dans la flotte. La valeur boursière ne reflète en rien la valeur des actifs d’une société.
Je t’invite à lire (entre autres) l’article « Trois raisons pour lesquelles GOOGLE vaut plus qu’Apple » du Figaro. Pour ma part, je pense qu’on ne devrait pas comparer ces deux entreprises sur le plan boursier. Mais de là à parler de « bulle », la grosse blague…
Une valorisation de 555 milliards pour un bénéfice annuel de moins de 5 milliards et tu n’appelles pas ça une bulle ? Sérieux faut arrêter la coke. Ils sont pas près de récupérer la mise.
Si le cours boursier était révélateur de la santé d’une entreprise, ça se saurait. Pour autant que je sache, l’action Apple stagne et va encore stagner pas mal étant donné leur nombre important d’investissements en Chine ainsi que de l’économie de celle ci ( cours du yen, inflation, croissance en baisse, coût de la main d’œuvre en hausse, etc)
L’essentiel de l’activité de Google continue de tourner autour de la vente de publicités aux annonceurs. Ce marché est en constante progression. Les dépenses publicitaires en ligne passeront de 30 milliards de dollars à 65 milliards de dollars aux États-Unis, selon eMarketer. La tendance est la même dans le reste du monde. Le Web hérite de budgets jusqu’alors consacrés à d’autres médias (les dépenses atteignent celles de la télévision en France). Google profite aussi du développement d’Internet dans des pays émergents, où le potentiel est très fort.
La dynamique est moins favorable pour Apple. La croissance du marché des smartphones baisse trimestre après trimestre (5,7% fin 2015), car les pays développés sont proches de la saturation. L’américain doit conquérir de nouveaux clients ou convaincre tous les ans ses fidèles de mettre à jour leur smartphone, grâce à des mises à jour successives. À ce titre, l’iPhone 6S fut une évolution moins spectaculaire que l’iPhone 6. Apple mise aussi sur de nouveaux territoires, notamment la Chine, mais s’y retrouve particulièrement exposé au ralentissement économique. Ses smartphones sont en effet parmi les plus chers du marché (le prix moyen, de 691 dollars, n’a jamais été aussi élevé), ce qui le coupe d’acheteurs.