Entre les capitalisations boursières de Google (GOOG) et d’Apple (AAPL) on assiste depuis quelques mois à un véritable tango endiablé, chaque soubresaut de cours permettant à l’un ou à l’autre de dominer le haut de la pile. Ainsi, durant la journée d’hier, Google est devenu la première capitalisation boursière de la planète, à plus de 490 milliards de dollars, en profitant d’une énième baisse du cours AAPL. Las, les actionnaires de Google n’auront pu sabrer le champagne que durant quelques heures: ce matin, l’action GOOG baissait à nouveau, entrainant à sa suite la capitalisation du groupe en deçà des 490 milliards, et donc en deçà de celle d’Apple.

Apple Google

Cette valse boursière devrait durer encore un bon bout de temps. Si les analystes ont été plus prompts à prendre en compte les risques qui pèsent sur la stratégie d’Apple (et donc sur son cours de bourse), il semble qu’ils viennent aussi de se rendre compte de certaines faiblesses de Google, et notamment la dépendance économique presqu’exclusive du géant de la recherche aux revenus issus de l’affichage publicitaire en ligne. Alphabet aurait aussi repris la fâcheuse habitude de Google consistant à arrêter très vite ce qui ne « prend » pas (Les Google Glass, les robots de Boston Dynamics, Wave), une attitude qui renvoie d’autant plus vite au modèle économique standard et qui laisse comprendre que la diversification de Google est toujours en phase de projet.

A la fois super-puissants mais pas invincibles, plongés dans un contexte économique mondial instable, Google et Apple n’ont pas fini d’alimenter l’anxiété et la fébrilité des actionnaires.