Soyons honnêtes : personne n’avait prévu le scénario de ce mois de septembre, et semble t-il surtout pas Apple. Il y a encore quelques semaines, la quasi totalité des analystes de Wall-Street ainsi que la grande majorité des journalistes de la presse « spé » donnaient les derniers coups de pelle à l’année 2016 d’Apple; Cupertino lui-même participait à la curée en annonçant des revenus en baisse pour le trimestre à venir. Les affaires semblaient cuites pour l’iPhone 7, et encore plus face à un Samsung requinqué par les bonnes ventes de son Galaxy S7/S7 Edge, sans compter que le géant sud-coréen allait bientôt sortir son nouveau porte-étendard, le Galaxy Note 7. Quant à l’Apple Watch, plus personne ne semblait s’y intéresser. Preuve ultime qu’il n’y avait vraiment plus aucune raison d’espérer : Apple précisait qu’il ne publierait pas les chiffres de ventes d’iPhone lors du week-end du lancement; une première.

Apple Logo Dollar

Mais voilà, il n’aura suffit que d’une dizaines de jours pour que ce courant mauvais s’inverse totalement : une keynote réussie  (maj iPhone 7/7 Plus très solide, Apple Watch Series 2 enfin mature), des pré-commandes d’iPhone 7 qui s’envolent chez les opérateurs américains (et aussi en France), un très fort taux d’adoption d’iOS 10 et surtout les énormes déboires de Samsung avec son Galaxy Note 7 « explosif » auront redonné une confiance de roc aux investisseurs; Apple était cuit et recuit, et voilà que soudain les médias et les analystes découvrent qu’il ne faut pas vendre la peau du Cook avant l’heure…

Conséquence de ce fort regain d’optimisme, le cours de l’action AAPL s’envole à nouveau (+10% en trois jours !) et permet à la capitalisation boursière d’Apple d’atteindre son plus haut niveau de 2016, soit 607 milliards de dollars, ce qui est nettement devant les 540 milliards d’Alphabet (Google). Décidément, c’est une rentrée pleine de surprises…