Get a Mac : les acteurs de la pub emblématique se souviennent
Au mois de septembre 2005, Steve Jobs, alors CEO d’Apple, envoie une courte recommandation à l’agence TBWA : « Le Mac a besoin d’une campagne ! » Après des semaines de brainstorming, les créatifs de TBWA décident de jouer la carte de l’outsider Mac « cool » face au PC dominant mais coincé de toute part; la campagne Get a Mac est née, une campagne qui nécessitera de tourner au global 323 spots…dont seulement 66 seront choisi par Steve Jobs en personne.
Cette anecdote parmi d’autres, on la doit à l’équipe de tournage et aux acteurs de ces spots devenus cultes, qui se sont réunis à l’occasion des 10 ans de la campagne Get a Mac afin de revenir sur les éléments marquants.
On apprend ainsi que Justin Long et John Hodgman n’étaient pas les acteurs choisis à l’origine pour ces spots. Owen Wilson avait été envisagé pour jouer le PC Guy (ce qui est étrange vu que Wilson est un peu l’incarnation de l’acteur cool), mais l’acteur déclina poliment l’offre qui lui avait été faite. Les noms de Will Ferrell, John Cusack, et même de Ben Stiller ont été alors mis sur la table, mais au final, c’est donc Justin Long (le Mac) et John Hodgman (le PC) qui furent choisis pour incarner le duo le plus célèbre de toute l’histoire de la pub.
Sous la surveillance étroite de Steve Jobs, l’agence présenta entre 10 et 15 projets de spot chaque semaine, un travail titanesque qui n’allait pas sans mal tant Jobs s’investissait dans toutes les étapes de la création. Jason Sperling, le Directeur de la Création chez TBWA, n’en revient d’ailleurs toujours pas : « Steve demandait la perfection. Juste après avoir jeté un oeil sur un écran de contrôle, il pouvait dire à l’équipe : »Stop, vous ne pouvez pas améliorer l’éclairage de la scène ? » et Sperling de confirmer que Jobs « pouvait être vraiment punitif si vous ne faisiez pas les choses correctement » Le bouillant patron d’Apple n’hésitait pas à mettre au rebus de nombreux scripts avec à chaque fois un commentaire gracieux : « C’est totalement stupide. Cela n’a pas de sens. Qui diable pourrait être intéressé par cela ? » Parfois excédé, il arrivait même à Steve Jobs de menacer l’ensemble de l’équipe de renvoie : »Où est ma campagne ? Si vous ne pouvez pas la faire, nous allons trouver quelqu’un qui le pourra« .
En Angleterre, ce sont les acteurs comiques Mitchell et Webb qui ont incarné le célèbre duo
Quant à la relation finalement amicale entre le Mac Guy et le PC Guy, on l’a doit avant tout aux acteurs Long et Hodgman, qui ont décidé de leur propre chef de ne pas jouer la carte de l’opposition frontale. On apprend aussi que John Hodgman n’avait pas été choisi avant tout pour sa corpulence et qu’il avait même du prendre du poids pour son rôle. Sur les 12 premiers spots réalisés, Steve Jobs n’en sauva que 4, considérés alors comme la crème de la crème. Une autre époque en somme…
J’adore les répliques de Jobs, c’est typiquement le chef qui ne sait que critiquer le travail des autres, mais qui lui ne sait rien faire. Et dire que certains le vénère, mdr.
Il y a une grosse différence entre : « vous êtes nuls, votre travail de vaux rien » et « votre travail mérite d’être amélioré, continuez-comme ça ».
C’est typiquement le genre de commentaires qui enfoncent le moral des employés au quotidien et qui finissent par un burn-out.
Jobs était peut-être un visionnaire mais surement pas un bon manager.
Comme quoi une carrière se résume vite. C’est son parcours, ses choix, ses stratégies pour au final le succès d’une société dont il a été co-fondateur qui en fait pour certains un mythe… personne n’envie son management ou sa sociabilité, je pense.
Enfin faudrait demander à un fan qui aurait pros le recul d’une analyse ?lol
Quelqu’un a vu le film whiplash ?
Je pense qu’il y a des bons côtés à demander le meilleur de ses employés. Il faut juste trouver un bon milieu j’imagine. Après tout, on peut en voir aujourd’hui le résultat: on peut se dire que si Steve Jobs n’avait pas été aussi dur avec ses employés et de demander la perfection à chaque fois, peut être qu’Apple ne serait pas la boîte qu’elle est aujourd’hui.
Sa réussite est aussi due à son extrême exigence, il faut arrêter le monde dès Bisounours les gars. Si mon patron me dit -sur ce coup là tu as été mauvais- , je ne vais pas prendre la mouche mais chercher à comprendre. Dire – continuez comme ça – face à un travail insatisfaisant ne fait pas bouger les choses et n’amène pas à l’excellence.