Parfois, une information tient toute entière dans le titre de l’article; Nintendo, qu’on a connu plus inspiré, vient en effet de confirmer par la voix de Shigeru Miyamoto (le créateur de Super Mario) que Super Mario Run devra rester connecté en permanence pour pouvoir être joué, et ce dans tous les trois modes de jeu disponibles; en d’autres termes, cela signifie qu’il ne sera pas possible de jouer à ce runner-game dès lors que l’accès au réseau sera impossible (dans les transports par exemple). Voilà qui n’est franchement pas une bonne nouvelle et qui vient un peu casser l’enthousiasme de ces derniers jours.

Interrogé par Mashable, Miyamoto a expliqué que la connexion permanente était la seule façon de garantir que le jeu ne pourrait pas être piraté. Les sauvegardes et les « contrôles » d’app s’effectueront donc via des serveurs Nintendo.  Une illustration parfaite de l’adage qui veut que les éditeurs préfèrent nuire au confort des joueurs « honnêtes » au nom de la lutte contre le piratage. Reste que Super Mario Run commence à engranger des informations qui permettent légitimement de douter d’un succès phénoménal, ce qui explique sans doute que des analystes financiers estiment désormais que le jeu fera beaucoup moins de recettes que Clash Royale ou Pokémon Go.

Super Mario Run

Super Mario Run est avant tout un runner, le genre même de jeu que l’on ressort partout dès qu’on en a l’occasion (dans le métro par exemple), ce qui rend d’autant plus étrange une obligation de connexion permanente, sachant en plus que la tarification du titre est dans le haut du panier pour un runner justement (et même dans le haut du haut du panier pour ce type de jeu). Avec un peu d’ironie, on fera aussi remarquer que la dernière publicité pour le jeu – où l’on voit des gens courir dans la nature et dans la ville à la façon de Super Mario  – rate pour le coup un peu sa cible étant donné qu’il faudra finalement une connexion réseau et qu’il ne sera donc pas vraiment possible de jouer dehors n’importe où…