La start-up chinoise LeEco s’était fait un nom en multipliant les projets (jusqu’à la voiture électrique haut de gamme !) et surtout en usant de procédés marketing provocateurs et pour tout dire très borderline; le patron de LeEco, un certain Yueting Jia, avait en effet déclaré en 2015 lors d’une interview qu’Apple était une société bien trop lente à évoluer et que la politique de « jardin fermé » de Cupertino s’apparentait au régime Nazi; des affichettes enfonçaient ce clou bien rouillé (avec un Apple-Hitler du meilleur goût), et Jia n’avait pas hésité à parler de l’ « arrogant système de domination d’iOS » alors même que l’OS mobile d’Apple oscille entre 13 et 18% de Pdm selon les trimestres. Mais comme le dit l’adage du singe Sapajou : « Lorsque tu critiques la propreté de ton voisin, assure toi que tu n’as pas toi-même les fesses sales« ; et malheureusement pour LeEco, les sorties hasardeuses de son patron et les choix douteux de son service marketing sont en train de lui revenir en pleine tête, comme un boomerang.

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Le marketing tout en finesse de LeEco…n’aura pas suffit à éviter la déroute financière

Les mauvaises nouvelles sont venues tout d’abord des tests du smartphone Le Pro 3 de LeEco, un flagship dont les performances se sont avérées médiocres, avec des résultats mono-coeur inférieurs à ceux …d’un iPhone SE ! Ainsi donc, le smartphone premium de LeEco s’avérait être plus lent que le mobile d’entrée de gamme d’une entreprise que LeEco avait décrit comme étant lente par définition; gênant. Surtout, LeEco a été incapable d’assainir une situation financière compliquée sans même parler de résultats trimestriels catastrophiques, ce qui aura poussé son CEO à se fendre il y a quelques jours d’un courrier interne à destination des employés de la société, un courrier où sont passées en revue les difficultés actuelles du groupe et les solutions pour y remédier (dont bien sûr des valises de licenciements secs). La situation a fini par empirer au point que le cours de l’action de Leshi (la filiale financière de LeEco) s’est effondré de plus de 8% en une journée, poussant même Yueting Jia à se débarrasser de certaines des actions de sa propre entreprise …avant de décider l’arrêt pur et simple du cours.

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Yueting Jia, CEO de LeEco, a de quoi desserrer sont noeud de cravate…

Bref, les choses vont mal pour LeEco, très mal, et l’on se dit que s’il y a une morale à retenir des déboires de cette entreprise-grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf-Apple, c’est qu’un marketing ultra-agressif (et clairement injurieux ici) restera toujours moins efficace qu’une saine gestion des fondamentaux économiques de l’entreprise…