Les élèves de France et de Navarre ne pourront donc plus s’initier aux « joies » de la programmation (sur Swift) sur un iPad ou un MacBook, à moins d’être déjà personnellement équipés de matériel Apple bien sûr. Face à la polémique grandissante des sorties scolaires en Apple Store, le gouvernement vient tout bonnement de les interdire en rappelant le principe de neutralité du servie public. « Le ministre a fermement condamné ces sorties scolaires dans les magasins Apple » a t-on notifié officiellement au journal Marianne.

La démarche est très louable, mais l’on peut tout de même se demander s’il n’était pas possible de réagir bien avant les sorties scolaires Apple, lorsque par exemple ces sorties étaient (et sont encore) organisées par… Microsoft; depuis des années encore, Microsoft inonde l’Education Nationale avec ses propres outils logiciels et matériels, et force est de constater que l’on a pas beaucoup entendu les syndicats enseignants, les parents d’élève ou bien encore les formations politiques (comme FI, qui s’est prononcé contre les visites en Apple Store) se prononcer contre ce « phagocytage » de l’EN par l’entreprise américaine pourtant en position de monopole sur le marché de l’informatique personnelle.

Dans le cas des visites en Apple Store, c’est un reportage de France 2 qui avait mis le feu aux poudres. En caméra caché, des vendeurs Apple se félicitaient des retombées commerciales de ces visites; là encore, croit-on qu’il en va différemment pour les fabricants qui sont signé des accords avec l’EN ? Alors certes, Apple est devenu depuis quelques années le symbole « archétype » du capitalisme dérégulé; mais est-ce vraiment une raison suffisante pour ne jamais aller voir ce qui se passe ailleurs que sur son paillasson ?