Les « invités » de marque se pressent à la barre du nouveau (énième) procès entre Apple et Samsung; si le sud-coréen ne peut revenir sur sa condamnation pour « copie » de brevets, le fabricant tente cette fois de faire baisser drastiquement le montant final des dommages et intérêts, qui pourraient passer ainsi de 300 à 25 petits millions de dollars.

Susan Kare, créatrice des premiers icônes du Mac

Devant la cour, les discussion portent principalement sur la méthode de calcul : pour les avocats d’Apple, la copie de certains éléments clefs et constitutifs du premier iPhone portent un préjudice aux ventes d’iPhone dans leur ensemble; en d’autres termes, un brevet « clef » de design est relatif à l’ensemble de l’appareil, et les dommages et intérêts doivent donc être calculés en fonction du prix global de chaque iPhone. Pour les avocats de Samsung en revanche, les dommages et intérêt doivent être établis sur la base du coût des seuls composants ou éléments de design dont il est question dans le brevet, ce qui change du tout au tout la « note » au final.

Susan Kare, la célèbre créatrice des icônes du tout premier Mac, est intervenue hier à la barre pour « défendre » bien entendu la position d’Apple; et la designer de revenir sur la grille d’icônes de l’iPhone : « Pour moi, sans aucun doute – dans chaque cas, le brevet D305 (relatif à la grille d’icônes d’apps, Ndlr) était appliqué à chacun des iPhone finis – l’ensemble de l’iPhone« . Susan Kare soutient sur ce point qu’Apple vend un produit final et « holistique » aux consommateurs, et non pas un ensemble de composants qu’il aurait à monter lui-même. Comme on peut s’en douter, les avocats de Samsung se sont opposés avec ardeur à ces arguments, et ont repris la thèse des dommages et intérêts par composant unique.