Le service Apple News existe sous deux formes : un widget qui recense quatre articles de presse et dont le renouvellement se fait plusieurs fois dans la journée, et une application complète. Cette dernière est seulement disponible aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie. Tous les autres pays ont le widget.

Qu’en pensent les médias français ? Ils aiment bien le service d’Apple, mais ils émettent tout de même quelques critiques. 24 médias sont sélectionnés (dont BFMTV, Franceinfo, Le Figaro, Le Monde ou encore Le Parisien), mais aucun n’a été réellement prévenu. En effet, Apple a sélectionné de gros groupes et d’autres sites moins connus, comme 24matins.

« Apple est important mais irrégulier et peu lisible », explique un média auprès des Échos. « Cet outil d’Apple est presque un danger dans la mesure où on s’habitue à cette audience massive. Mais, elle peut disparaître du jour au lendemain. Et l’audience n’est pas forcément engagée, et n’a pas forcément d’attachement à la marque », ajoute Guillaume Bournizien, digital marketing manager du Parisien. L’audience évoquée est effectivement importante : un quart du trafic de certains médias vient du widget d’Apple News. Mais leurs actualités peuvent apparaître un jour et ne plus l’être le lendemain. Ils n’ont aucun contrôle dessus.

Aura-t-on l’application Apple News au complet en France ? Cela semble mal parti. « Le problème est que la version anglo-saxonne fait rentrer les lecteurs dans son écosystème Apple, un peu comme le fait Facebook avec son format ‘Instant Articles’ », explique un éditeur. De plus, Apple conserve les informations bancaires des clients pour les abonnements, les mesures d’audience et prend 30% de commission sur les publicités si les médias ne mettent pas leurs propres publicités. Ces points dérangent les médias français.