Apple va peut-être se faire taper sur les doigts en Europe au sujet des écoutes de Siri par des sous-traitants. L’affaire a été dévoilée il y a peu et Apple s’est exprimé à quelques reprises. La dernière prise de parole remonte à la semaine dernière où le fabricant s’est excusé publiquement.

La Data Protection Commission, le gendarme irlandais des données personnelles, cuisine Apple pour connaître les raisons qui l’ont poussé à laisser des sous-traitants écouter les requêtes vocales des utilisateurs sans leur demander leur autorisation auparavant. Ce sujet est d’autant plus délicat dans le cas d’Apple parce que le groupe se vante de miser sur le respect de la vie privée.

L’Irlande pose des questions parce qu’il y a un élément qui entre en compte en Europe quand on veut exploiter les données : le RGPD. Les utilisateurs doivent avoir le contrôle sur leurs données et cela n’a pas été le cas avec les écoutes de Siri puisqu’il n’y avait aucune option pour refuser les écoutes. C’est pour cette raison que la Data Protection Commission demande à Apple des détails et veut savoir s’il pense être conforme aux obligations du RGPD.

Quand une entreprise viole les règles du RGPD, elle s’expose à une amende pouvant représenter 20 millions d’euros ou jusqu’à 4% de son chiffre d’affaires global (si les 4% dépassent 20 millions d’euros). Dans le cas d’Apple, ce sera logiquement les 4% (en cas de non-respect du RGPD). En prenant en compte les revenus de 2018, cela fait plus de 10 milliards de dollars tout de même.