La production d’aluminium pour les iPhone, MacBook, iPad ou Apple Watch reste une très grosse pourvoyeuse de CO2, au point d’affaiblir le discours « vert » bien rôdé d’Apple.  Heureusement pour l’avenir de notre planète, les évolutions technologiques concernent aussi les modes de production. Ainsi, la pollution carbone de la production d’aluminium n’est plus une fatalité : Apple vient en effet de commander ses premiers lots d’aluminium en provenance de la société québécoise Alysis.

Rappelons que 70% de l’empreinte carbone d’Apple provient en fait… de sa supply chain (les fournisseurs). La décarbonisation des moyens de production sera sans doute l’un des objectifs majeurs de ces prochaines années

Si l’information est aussi importante, c’est avant tout parce qu’Alysis a mis au point un nouveau procédé d’usinage d’aluminium  à base d’anodes en céramiques, qui, lorsqu’elles sont électrifiées, rejettent seulement de l’oxygène. Alysis compte commercialiser ce procédé 100% carbon-free en 2024, et l’on imagine sans peine que les sociétés à la pointe des pratiques « vertes » (du greenwashing diront les plus sceptiques) s’empareront de ce nouveau mode de production.

Très consciente de l’importance de cette innovation, Lisa Jackson, VP Apple sur les questions environnementales, a salué cette prouesse technologique : « Depuis plus de 130 ans, l’aluminium – un matériau commun dans de nombreux produits que les consommateurs utilisent quotidiennement – a été produit de la même façon. C’est en train de changer ». La première usine carbon-free d’Alysis devrait être opérationnelle lors du second semestre 2020.