Cela ressemble à une réponse indirecte à certaines ONGs : Apple a fourni à la SEC (Securities and Exchange Commission) un document détaillant le nombre de ses sous-traitants miniers en RDC (République Démocratique du Congo) qui ont subi des audits de sociétés tierces. Ces audits commandités par Apple permettent de déceler des manquements aux conditions de travail (âge légal, taux horaire journalier, pénibilité), mais pas seulement ; ainsi, les sous-traitants soupçonnés de revendre des armes pour des groupes rebelles sont impitoyablement retirés de la liste des sous-traitants. En 2019, tout comme en 2015, 2016, 2017 et 2018, la totalité des sous-traitants miniers ont été évalués (seuls 2% d’entre eux étaient « surveillés  » en 2010 !). Les audits effectués tout au long de l’année ont permis d’écarter 18 sous traitants (sur un total de 267), mais des questions continuent de se poser concernant la façon dont les contrôles sont pratiqués (les sous-traitants ont-ils le temps de se « préparer », possibles corruptions ?).

Toujours est-il qu’Apple ne fait pas « rien » dans le domaine, contrairement à ce qu’affirment quelques ONG (pas toutes), même si l’on se doute que les efforts restent largement insuffisants au regard d’une situation globale éminemment complexe et parfois chaotique. Rappelons enfin que les mines du Congo fournissent les sous-traitants asiatiques en métaux rares nécessaires à la fabrication des smartphones et tablettes (Or, Argent, Zinc, etc.).