Apple TV+ : second épisode pour Histoires Fantastiques… et un petit retour critique
Vendredi c’est ravioli, mais c’est aussi le jour des sorties Apple TV+ (et d’Apple Arcade parfois). Le second épisode de la série Histoires Fantastiques est désormais disponible sur le service d’Apple. Baptisé l’Epreuve, cet épisode nous raconte l’histoire de Tuka et Sterling, deux amies proches qui vont resserrer leurs liens alors que le drame s’abat sur elles.
Toujours produite par Steven Spielberg, cette nouvelle série tente de renouer avec un certain fantastique « tout public », comme celui qui prévalait dans les années 80 (Retour vers le Futur, Ghostbusters, E.T, etc). Ce pari est-il tenu ? Oui, si l’on accepte justement de se replonger dans un type de scénario et surtout de mise en scène qui pourrait apparaitre un peu daté aujourd’hui… mais qui garde encore un vrai charme. Le premier épisode baptisé La Cave illustre parfaitement ce choix de production. L’épisode s’articule autour de la notion de voyage dans le temps, et tout y passe, de l’orage magnétique qui ouvre un brèche dans l’espace-temps jusqu’à l’histoire d’amour entre deux êtres séparés par plus d’un siècle de distance.
Le premier degré est la règle, les personnages principaux ne s’étonnent pas plus que cela de phénomènes qui rendraient fou n’importe qui, et le « volontarisme » absolu (du type « tout semble perdu mais j’y crois encore et je vais soulever des montagnes ») semble être la première caractéristique psychologique de nos héros. Cette manière très « à plat » de faire du cinéma ou de la série populaire semble aujourd’hui particulièrement datée, surtout lorsque l’on considère la finesse d’approche de séries comme Better Call Saul, Halt and Catch Fire ou bien encore de The Killing.
Histoires Fantastiques ne s’inscrit pas dans cette tendance vers plus de complexité et de « réalisme » de la série contemporaine ; c’est même tout l’inverse : son public, c’est avant tout ceux qui veulent se « mater » un divertissement rondement mené (sans mépriser l’intelligence du spectateur), avec du popcorn dans les accoudoirs… et force est de constater que cet objectif là est parfaitement rempli.