L’audition de Tim Cook devant le Congrès US ne concernera pas seulement la taxe de 30% de l’App Store. Si l’on en croit le Washington Post, le CEO d’Apple ainsi que les patrons de Google, Amazon et Facebook devraient être aussi accusés d’employer la stratégie anti-trust du « copy acquire kill » (Copier – Racheter – Tuer), qui consiste à copier la fonction d’une app populaire, racheter l’app en question (pour éviter aussi un futur procès en copie), puis retirer l’app sur la plateforme concurrente (par exemple Dark Sky, racheté il y a peu par Apple avant d’être retiré du Google Play Store).

Apple ne serait pas le seul à passer sur le grill au sujet de cette stratégie de rachats de « rivaux potentiels », mais il est certain que la firme californienne a une certaine « pratique » sur le sujet. Ainsi, il y a plusieurs années, Apple avait implémenté Sherlock sur Mac OS X 10.2, qui était en quelque sorte  l’ancêtre de Spotlight. Cette fonction de recherche était aussi la copie directe de l’application Watson, un logiciel racheté par Apple puis retiré du circuit peu de temps avant l’arrivée de Sherlock.  L’attitude d’Apple à l’époque avait même débouché sur un barbarisme : les logiciels copiés, rachetés puis retirés par Apple étaient désormais considérés comme « Sherlocked ». 

Certains membres du Congrès souhaiteraient réguler ces pratiques, d’autant plus que les GAFA auraient récemment considérablement augmenté le nombre d’apps rachetées puis retirées des différentes boutiques applicatives. Tim Cook sera entendu par le Congrès dans la journée de demain (29 juillet).