« Je le jure ». Face caméra, Tim Cook, Jeff Bezos, Sundar Pichai et Mark Zuckerberg ont levé la main en même temps pour signifier aux membres du congrès qu’ils ne leur raconteraient pas des cracks. Tim Cook a été passé sur le grill concernant plusieurs points problématiques de l’App Store, et c’est peu dire que le CEO d’Apple s’est montré surtout habile… pour botter en touche, une attitude qui a parfois pris des airs de défense hésitante et peu claire.

Interrogé sur les faveurs accordés à Baidu (validation rapide) ou à Amazon (achats intégrés non taxés pour l’Amazon Prime Video), Tim Cook s’est contenté de répondre que tous les développeurs bénéficiaient des mêmes conditions… ce qui revenait à ne pas répondre à la question posée (sans compter que c’est factuellement faux). Le patron d’Apple a en outre réaffirmé qu’Apple n’intimidait pas les « râleurs »  et que tous les studios disposaient de la liberté de développer pour d’autres plateformes (sauf dans le cas d’Apple Arcade bien sûr, mais c’est alors contractualisé).

Les parlementaires ont aussi taclé certaines « positions » contradictoires d’Apple. En 2012, Apple retirait de l’App Store de nombreuses apps de contrôle parental sous prétexte que le Mobile Device Management (MDM) utilisé par ces apps n’offrait pas les garanties de sécurité suffisantes… mais autorisait l’an dernier Absher, une app de « surveillance des femmes » disponible sur l’App Store d’Arabie Saoudite, app basée elle aussi sur le MDM. Sans se démonter, Tim Cook a rétorqué qu’il n’était pas au courant de cette application lors de la polémique. Malaise.

Enfin, passé au grill sur les apps « Sherlocked » (copiées, rachetées puis retirées), Tim Cook a tout simplement déclaré… qu’il n’était pas familier de ce dossier.