Foxconn, c’est un peu le pouls de la supply chain chinoise. Le plus gros assembleur chinois a passé mieux que prévu le cap du Q2. Dans un contexte de pandémie mondialisée, Foxconn a publié des résultats certes assez contrastés (Q2 2020), mais toujours au delà des prévisions des analystes. Le chiffre d’affaires relatifs aux commandes de smartphones a ainsi baissé de 15% sur la période, mais les bénéfices nets de 778,5 millions de dollars sont 34% supérieurs aux chiffres du Q2 2019.

Foxconn estime que la chute du CA se poursuivra lors du Q3, mais dans des proportions moindres (-10% attendus). Foxconn ne s’est donc pas écroulé en pleine crise sanitaire et économique, une résilience sans doute largement due aux bons scores de ventes des iPhone (et de l’iPhone SE) et surtout des iPad. On retiendra finalement de cette publication de résultats une petite phrase qui résume bien les bouleversements actuels : « L’usine du monde n’existe plus » a déclaré Young Liu, le président de Foxconn, en référence à l’idée selon laquelle la Chine serait devenue l’usine d’assemblage de la totalité des produits vendus dans le monde. Foxconn a en effet insisté sur le fait que 30% de sa production s’effectuait aujourd’hui hors de Chine, et que ce pourcentage allait encore croitre ces prochaines années.