A contrario de Nvidia et de Microsoft qui ont littéralement crevé les plafonds en devenant du même coup les premières sociétés privées à passer la barre des 4000 milliards de capitalisation, les excellents résultats d’Apple, pourtant bien au delà des estimations des analystes, ont eu l’effet proprement inverse. Si l’action avait frémi à la hausse dans la foulée de la publication des résultats, le cours est reparti assez sensiblement à la baisse dans les heures qui ont suivi, terminant à 202,38 dollars à la clôture vendredi soir, soit une baisse de 2,5%. Il serait loisible d’en faire porter le chapeau sur les prévisions mitigées concernant les ventes de la gamme iPhone 17, le retard d’Apple sur l’IA ou les lunettes connectées, mais les raisons sont certainement beaucoup plus prosaïques et conjoncturelles.

C’est en effet en ce début de mois d’août que les États-Unis mettent en place leurs droits de douanes revisités à la sauce Trump, et les analystes craignent que ce surcout à l’importation (sur le sol américain) ne pénalise fortement la demande sur un marché intérieur déjà passablement affaibli. De fait, AAPL n’est pas la seule action technologique touchée par cette tendance baissière : après une courte période d’euphorie, les cours de Microsoft et de Nvidia ont eux aussi terminé la semaine en forte baisse (-2,33% pour Nvidia et -1,76% pour Microsoft). On notera cependant que hors cotation, avant donc l’ouverture de la bourse de New-York ce lundi, toutes ces actions technologiques ont déjà repris un peu du poil de la bête avec des progression légères de leurs cours. Le coup de grisou a tout de même replacé Microsoft en dessous des 4000 milliards de capitalisation, laissant Nvidia seul au dessus de cette marque (4400 milliards de capitalisation !). Apple est loin de ces sommets désormais, la capitalisation de Cupertino étant « à peine » supérieure à 3000 milliards de dollars.