StopCovid a connu seulement 2,6 millions de téléchargements, alors que l’application est disponible depuis juin. En comparaison, les applications britanniques et allemandes ont enregistré respectivement 16 et 18 millions de téléchargements en moins de temps. Pour Cédric O, il faut réagir.

StopCovid Application iPhone

Le secrétaire d’État chargé du numérique a évoqué le sujet lors d’une audition au Sénat. « Si nous voulons relancer l’application, nous avons besoin de trouver des relais et des alliés », a-t-il expliqué. Il indique que « si les professions médicales estiment que c’est utile, alors elles doivent le dire ». Il ajoute qu’un manque de confiance existe avec la parole politique.

« Si les responsables de cafés, hôtels, restaurants, estiment que c’est quelque chose qui aidera à ne pas refermer les établissements, alors il faut qu’ils nous aident », a poursuivi Cédric O. « Ça nous évitera de prendre les mesures que nous sommes forcés de prendre », a-t-il ajouté.

Face à la résurgence de l’épidémie en France, les professionnels de l’hôtellerie-restauration se sont engagés lundi à inciter « fortement » leurs clients à télécharger l’application, sans toutefois les y contraindre.

Cédric O a également évoqué les désinstallations. StopCovid a été désinstallée plus d’un million de fois. 7 969 personnes se sont déclarées comme étant positives et 472 notifications ont été envoyées à de potentiels cas contacts.

Les dépenses liées à StopCovid vont doubler

En tout cas, Cédric O ne semble pas réellement apprécier la comparaison entre StopCovid et les applications équivalentes britannique et allemande. « Nous, on sait que ça marche mal, mais les Anglais et les Allemands ne savent même pas si ça marche », a indiqué le secrétaire d’État. Il souligne que les deux applications utilisent l’API d’Apple et Google (qui se veut une solution décentralisée), ce qui n’est pas le cas de StopCovid. Et selon ses dires, les Britanniques et les Allemands ne maîtrisent pas tous les paramètres de l’API.

Enfin, Cédric O a annoncé que le français CapGemini, qui est le chef de projet de StopCovid, va être remplacé à la fin octobre. Une procédure d’appel d’offres va être lancée et le plafond mensuel de dépenses liées à l’application augmentera, de 100 000 euros aujourd’hui à « probablement autour de 200 000 euros », a indiqué Cédric O.