App Store : aux USA, l’Administration nationale des télécommunications surveille désormais les écarts « antitrust »
L’App Store est sous surveillance active aux Etats-Unis. Outre la FTC et les politiques, qui semblent bien décidés à dézinguer le « jardin fermé » d’Apple, voilà que la NTIA, soit l’Administration nationale des télécommunications et de l’information, pourrait aussi rajouter son grain de sel. Un décret signé de la main du président Joe Biden vient en effet d’étendre les prérogatives et le champ d’action de la NTIA, qui peut désormais enquêter et agir contre les abus antitrust constatés au niveau des boutiques applicatives mobiles.
Cette évolution des attributions de la NTIA semble directement cibler l’App Store, et le message été visiblement bien reçu par Alan Davidson, l’actuel directeur du NTIA. Ce dernier a en effet clarifié ses nouvelles missions lors d’un entretien accordé à Axios : « Cela m’intéresse vraiment de comprendre certains défis, notamment ceux que les innovateurs doivent surmonter dans les écosystèmes d’applications maintenant » a ainsi déclaré Davidson. Et d’ajouter :« Avec la taille vient la responsabilité. Nous avons ces entreprises incroyablement prospères qui font l’envie du monde entier, mais nous devons également mettre en place davantage de règles de conduite. Si nous ne mettons pas ces garde-fous en place, nous laissons aux entreprises la possibilité d’essayer d’établir elles-mêmes leurs règles ».
Le décret de Joe Biden pour la « promotion de la concurrence » contient aussi ce passage très explicite, qui semble cette fois arroser aussi bien l’App Store et le Play Store que les sociétés qui vivent de l’exploitation directe des données des utilisateurs (coucou Facebook !) : « Le secteur américain des technologies de l’information a longtemps été un moteur d’innovation et de croissance, mais aujourd’hui, un petit nombre de plates-formes Internet dominantes utilisent leur pouvoir pour exclure les entrants sur le marché, extraire des profits de monopole et recueillir des informations personnelles privées qu’elles peuvent exploiter pour leur propre compte et avantage. Trop de petites entreprises de notre économie dépendent de ces plateformes et de quelques marchés en ligne pour leur survie. »