La bascule des Mac Intel vers les Mac « Apple silicon » est déjà un succès, et il suffit de regarder les chiffres de ventes en croissance du Mac pour s’en convaincre. Pour autant, cette nouvelle aventure technologique ne s’est pas faite sans mal, ainsi qu’en témoigne Johny Srouji, SVP de la division processeurs chez Apple, dans les colonnes du Wall Street Journal.

Johny Srouji, le maitre des puces chez Apple 

Le « challenge » a démarré avec un état des lieux assez simple : Apple n’est pas un concepteur de processeur à l’origine : « D’abord et avant tout, si nous faisons cela, pouvons-nous fournir de meilleurs produits ? » déclare ainsi Srouji Srouji. « C’est la question n°1. Il ne s’agit pas de la puce. Apple n’est pas une société de puces. » Le maitre des processeurs chez Apple avoue que les efforts nécessaires en interne ont été « énormes », d’autant que le lancement des premiers Mac M1 s’est effectué dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et alors que la pénurie de composants faisait rage.

Philosophe, Srouji précise comment il a abordé ces difficultés supplémentaires : « J’ai appris une chose dans la vie : vous réfléchissez à toutes les choses que vous pouvez contrôler et, dans le même temps, vous devez être suffisamment flexible, souple et costaud pour continuer d’avancer alors que le plan ne se déroule pas comme prévu. Le COVID en est un exemple ».

Malgré l’amoncellement de tous ces obstacles, Apple a largement réussi son pari : il se vend désormais entre 7 et 8 millions de Mac par trimestre, et Apple a déjà livré 4 générations de M1 (M1, M1 Pro, M1 Max, M1 Ultra). Apple pourrait même « teaser » le MacBook Air M2 lors de la prochaine WWDC.