Dans une interview accordée le 2 août dernier à CNN, Mark Liu, le CEO de TSMC, a averti qu’une invasion de Taïwan par la Chine se traduirait par un blocage opérationnel de toutes les unités de production. En d’autres termes, les usines qui fabriquent les processeurs du Mac, de l’iPhone et de l’iPad arrêteraient leur production. « Personne ne peut contrôler TSMC par la force », a ainsi déclaré le patron de TSMC, ajoutant qu’une invasion rendrait « inopérantes » ses installations. Il se murmure depuis quelques années que la Chine serait particulièrement intéressée par TSMC, la firme de Taiwan pouvant lui assurer une totale indépendance industrielle dans le secteur des semi-conducteurs.

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Les Etats-Unis, dont les fleurons industriels reposent largement sur la capacité de production de TSMC, sont bien conscients du risque. Ce mercredi 3 août, Nancy Pelosi a ainsi rencontré Mark Liu pour discuter du Chips and Science Act (loi récemment adoptée par le Congrès) et des 52 milliards de dollars de subventions pour de nouvelles usines de fabrication de puces sur le sol américain. Du reste, TSMC vient de finir la construction d’une immense usine de semi-conducteurs basée en Arizona (mais qui n’est pas encore opérationnelle).