Polémique oblige, l’opérateur américain Sprint a annoncé avoir désactivé le programme Carrier IQ de ses mobiles. C’est dans une lettre adressée au sénateur américain Franken, que l’opérateur américain a expliqué sa décision, tout en soulignant que 26 millions de téléphones ont été dotés de ce logiciel. En comparaison, l’opérateur majeur américain AT&T aurait utilisé le programme chez 900 000 clients.


Selon la société créatrice de ce logiciel, souvent qualifié de mouchard, ce dernier permet d’identifier les problèmes de batteries ou les appels manqués à cause de la faiblesse du signal réseau. Beaucoup d’associations de défense des droits ont quant-à-elles souligné que le logiciel pouvait faire bien plus, comme par exemple donner des renseignements sur les numéros composés, les messages envoyés…

Trevor Eckhart, un jeune américain, a récemment prouvé dans une vidéo que les opérateurs américains utilisaient ce programme pour surveiller les activités de leurs clients. D’après lui, les messages reçus, mais aussi les informations saisies avec le clavier ou encore sa position GPS seraient communiqués aux opérateurs. Si les opérateurs n’ont pas besoin de toutes ces informations pour améliorer les performances de leur réseau, pourquoi Carrier IQ permet-il alors d’avoir accès à ce genre d’informations ?

Quoi qu’il en soit, l’un des trois principaux opérateurs américain (ndlr : Sprint) n’a pas manqué de s’expliquer un peu plus en précisant : « pour être clair, Sprint n’a pas utilisé Carrier IQ pour dresser des diagnostics sur les profils des clients, pour proposer des publicités ciblées ou pour aucune autre fonction que celle de certifier si un appareil est bien en mesure de fonctionner sur notre réseau. Sprint ne regarde pas le contenu des messages de ses clients, ni même les e-mails, les photos, les vidéos… »

Pour rappel, Apple a récemment indiqué avoir utilisé Carrier IQ dans ce vieilles versions d’iOS et ne plus utiliser ce programme depuis iOS 5 (Lire : Apple : « Nous n’utilisons plus Carrier IQ dans iOS 5 »).


En France, aucun opérateur n’aurait eu recours à ce logiciel, comme la expliqué la Cnil au site iTespresso.

Source | Clubic