Amazon a décidément visé juste avec sa tablette Kindle Fire. L’air de rien, la firme ne s’est pas contentée de commercialiser une énième ardoise numérique à 500 euros comme le fond déjà très bien nombre de ses concurrents. Non, la société a joué dans la subtilité puisque, forte de ses contenus numériques, elle s’est permise de sortir une tablette Android nettement moins chère que ce que Motorola, Samsung et consorts avaient jusqu’ici dégainé, tout en proposant un contenu qui tienne la route.


L’analyste Jordan Rohan de Stifel Nicolaus a donné hier une petite estimation du nombre de Kindle Fire écoulées, et d’après lui Amazon aurait vendu quelques 6 millions de tablettes durant le dernier trimestre 2011. De fait, la Kindle Fire devient un concurrent non négligeable pour l’iPad. Bien qu’idéalement placée dans le paysage des tablettes, Apple devrait sûrement tirer quelques enseignements de ce succès et éventuellement revoir ses plans de bataille.

Pourquoi la Pomme ne commercialiserait pas un iPad à 200 euros avec une diagonale de 7 pouces (à la place de 9,7 pour l’iPad 2) en entrée de gamme ? La firme peut-elle se permettre d’attendre d’avoir usé jusqu’à la moelle un de ses appareils pour lui accorder une baisse de prix à la faveur de la sortie d’un nouveau modèle ? Si la firme de Cupertino ne dégaine pas une offre sur le terrain des tablette 7 pouces à moins de 200 euros, risque-t-elle d’y perdre des plumes ?
Certes, l’ardoise numérique d’Amazon n’a pas la puissance d’une tablette à 500 euros, mais était-ce indispensable ? Non ! Et les acheteurs ne s’y sont pas trompé : la Kindle Fire a de l’intérêt parce qu’elle n’est pas une coquille vide, tout comme l’iPad. Sauf qu’un iPad est nettement plus cher…