France 2 diffusait ce jeudi l’émission Envoyé Spécial qui pour le coup se consacrait en partie à la guerre des opérateurs avec l’arrivée de Free Mobile sur le marché. Après avoir présenté chacune des marques low-cost, les journalistes se sont intéressés de près au cas du quatrième opérateur. Ils ont notamment fait appel à un cabinet spécialisé pour tester les débits internet mobile. Le résultat était flagrant, sur un mobile Orange tout se déroulait normalement. Sur un mobile Free en itinérance avec Orange, c’était presque passable. En effet, la lecture d’une vidéo YouTube était long puis se bloquait au bout de quelques secondes. De même pour le téléchargement d’une application, il ne se lançait tout simplement pas. Or, théoriquement, les mêmes débits devraient être appliqués. A qui la faute dans ce cas ? Chaque partie semble accuser l’autre à chaque fois.

Email Xavier Niel Orange bride Free Mobile
Dans un mail envoyé par Xavier Niel, PDG de Free, l’homme explique qu’Orange limite la bande passante sur certaines antennes. D’un autre côté, la direction d’Orange indique que Free a acheté un certain volume de communication. Les clients du quatrième opérateur consommeraient donc peut être trop atteignant rapidement le quota fixé lors du contrat d’itinérance coûtant la bagatelle d’un milliard d’euros. C’est pour cette raison que les débits seraient limités, afin de ne pas dépasser ce quota convenu. « Moi je suis prêt à en vendre plus, dans le cas échéant, ce n’est pas du tout contraire à mes intérêts ni à mes principes. S’il veut acheter plus de capacités, pourquoi pas. Mais on ne limite pas sa bande passante, non. » déclare Pierre Louette, secrétaire général d’Orange.

Les deux opérateurs se renvoient la responsabilité. Ce n’est pas demain la veille qu’une réponse sera claire semble-t-il.