Coup de théâtre, l’affaire AppGratis se voit rebondir avec un nouvel élément : un document qui vient contredire les arguments plaidés par l’entreprise.

La start-up française qui s’est vue retirer son application de l’App Store se défend en prétendant faire « découvrir de nouvelles applications aux utilisateurs » et non pas « fausser et influencer le classement de l’App Store en valorisant des applis », comme l’accuse Apple. Les propos peuvent parfois être nuancés, voire en opposition totale avec la réalité, comme en témoignent des documents mettant en lumière les pratiques qu’utilise le service. Il s’agit d’une situation très compromettante pour la start-up, alors qu’elle clame haut et fort son innocence et fait actuellement circuler une pétition sur le web, visant à faire entendre raison Apple (lire : AppGratis : une pétition contre Apple obtient près de 600 000 supporters en quelques heures).

AppGratis - Grille de tarification

D’après le document en question, AppGratis négocierait directement avec les éditeurs en fonction de la place souhaité dans les classements de l’App Store. Ainsi, pour faire partie du top 5 des applis gratuites, le nombre de téléchargements nécessaire peut varier en fonction du pays. Par exemple en France, il faudra 30 000 téléchargements pour iPhone et 10 000 pour iPad, alors qu’aux États-Unis, pas moins de 100 000 téléchargements sont nécessaires. Le prix pour obtenir ce résultat, peut lui aussi varier, par exemple en fonction de l’éditeur, ou de la qualité de l’application. Le prix resterait néanmoins aux alentours de 100 000 $ pour une campagne.

Il va de soit que le mode de financement reste discutable, reste que l’entreprise va devoir bouleverser sa stratégie et évoluer en élargissant son service vers d’autres plateformes et surtout, en utilisant d’autres moyens de distributions tels le web ou l’email, sous peine d’importantes pertes financières.

Source | Business Insider