Le procès sur les abus supposés d’Apple concernant le lien entre les DRMs iTunes et l’iPod au milieu des années 2000 se poursuit dans une ambiance un peu décousue. Après que la juge Yvonne Gonzales Rogers ait obligé l’une des deux plaignantes, Melanie Tucker, à se retirer du procès, son iPod n’étant pas éligible avec la période de la plainte, c’était au tour de la seconde plaignante d’être mise sur le grill des avocats d’Apple. Ces derniers se sont en effet aperçus que l’iPod de Marianna Rosen était daté de 2009, et non de 2008 ou 2007 comme cela avait été spécifié au départ.

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Mais voilà, cette « découverte » ne suffira pas à faire annuler un procès qui a déjà fourni de nombreuses informations sur les accords passés entre les majors du disque et Apple, et qui permet au moins de comprendre, sans les justifier, les raisons qui ont prévalu aux choix technique de développer des DRMs seulement compatibles avec les iPod. Car la juge Yvonne Gonzales Rogers a en effet décidé de rejeter la motion d’Apple, indiquant que d’autres plaignants seraient bientôt désignés afin que toute la vérité puisse être faite sur cette affaire.

Cette décision n’est pas forcément une surprise dans la mesure où une class action-repose rarement sur la plainte et les seuls témoignages de deux individus même si ce sont eux qui se retrouvent à animer les débats devant la cour. En outre, la juge a estimé que 8 millions de clients d’Apple étaient potentiellement concernés par cette affaire tandis que du côté des avocats de la class-action, on indique déjà que de nouveaux plaignants pourront être choisis sans trop d’effort. L’acte 2 du procès des DRMs de l’iPod va pouvoir bientôt commencer.