Petite Chose : Steve Jobs prend cher dans l’autobiographie de sa fille
Steve Jobs n’était pas particulièrement connu pour ses manifestations de tendresse : ses rapports tendus avec ses collègues de travail – Jeff Raskin l’inventeur du premier prototype de Mac, a quitté Apple suite à une embrouille avec Steve -, sa tendance à tout vouloir contrôler, y compris dans des domaines hors de son champ direct de compétences, son soucis extrême du détail, autant d’attitudes et de traits de caractère qui ne faisaient pas vraiment de Jobs le représentant d’un patron « à la cool ».
Le co-fondateur d’Apple n’avait pas seulement des difficultés dans les rapports humains professionnels : la relation complexe avec sa fille, faite d’un mélange d’abandon, de reconnaissance tardive et d’hyper exigence, a laissé de douloureuses traces. La biographie de Lisa Brennan-Jobs, déjà un best-sellers à l’international, vient tout juste d’être traduite en français, et c’est peu dire que le père Jobs en prend pour son grade.
Petite Chose narre l’enfance de Lisa, une enfance qui commence par un déni : Steve Jobs refuse de reconnaitre son enfant, et ne fait rien pour aider la mère de Lisa, Chrisann Brennan, avec laquelle il entretient des rapports particulièrement houleux. Cette dernière est ainsi obligée d’enchainer les petits boulots pour survivre alors que Jobs est déjà à la tête d’une fortune de plusieurs centaines de millions de dollars. Lisa Brennan-Jobs revient sur cette période douloureuse dans une interview accordée à Paris Match : « Oui, mon père s’est comporté comme un salaud, surtout dans ma jeunesse, quand ma mère était dans le besoin et que je n’avais pas assez à manger ». Longtemps après un combat en justice pathétique, Steve Jobs finira par reconnaitre sa fille… mais attendra d’être à l’aube de la mort pour lâcher quelques excuses.
Lisa Brennan-Jobs
Malgré la peine, Lisa pardonnera en partie ce démarrage cacophonique, et passera même le plus clair de son temps chez Jobs à l’adolescence, partagée entre sa colère face à la tyrannie de ce père ultra-exigeant jusqu’à l’absurde, et la fascination pour un homme doté de capacités intellectuelles hors normes. Jusqu’au bout, Jobs se montrera inconstant en tant que père, allant jusqu’à refuser de payer la dernière année de fac de sa fille lorsque cette dernière eut décidé de retourner chez sa mère.
Cette histoire familiale difficile, racontée du point de vue de la fille de Jobs, a été très durement critiquée par Lauren Powell (la seconde compagne de Jobs), mais aussi par certains proches du co-fondateur. L’autobiographie passerait ainsi largement sous silence la toxicité de la relation entre Jobs et Chrisann Brennan, et oublierait un peu vite que Jobs avait plusieurs fois déclaré à Chrisann qu’il ne souhaitait pas avoir d’enfants à cette époque de sa vie (23 ans alors) : la naissance de Lisa lui aurait été en quelque sorte imposée.
Les hommes évoluent aussi : aucun des trois enfants de Jobs issus de sa relation avec Lauren Powell ne s’est plaint publiquement du comportement de leur père, alors que l’autobiographie de Lisa fige un portrait taillé dans le marbre, comme si le Jobs des années 80 était resté absolument le même que celui des années 2000… Lisa Brennan-Jobs va même jusqu’à douter des excuses de son père alors que ce dernier vivait ses derniers instants : « S’il avait survécu, il aurait peut-être retiré ses excuses » déclare t-elle froidement dans les colonnes de Paris Match.
L’autobiographie Petite Chose est disponible sur Amazon.
Voulu ou non c était sa fille.
Le fait de vouloir (ou non) un enfant est pourtant ce qui fonde le droit à l’avortement pour une femme (et c’est heureux). Pourquoi un homme n’aurait-il pas le droit de ne pas être père à partir du moment où c’est sa décision première ? La question est d’autant plus brûlante aujourd’hui qu’avec la PMA, une femme n’a désormais plus besoin de faire « un enfant dans le dos » comme on dit…
Oui enfin si on ne veut pas être père,surtout avec une personne avec qui on a des rapports conflictuelles,il y a énormément de moyens ,préservatifs, vasectomie, abstinence,retrait,et séparation avant gros pépin.
Certaines situations sont tout de même plus compliquées que ce que vous semblez dire. Et l’on peut ne pas vouloir faire un enfant à une période donnée de sa vie de couple, faire confiance à l’autre (on est en couple tout de même hein), et que tout ne se passe pas comme prévu. Ce n’est pas pour rien que les avocats sont débordés de dossiers sur cette question. Tout n’est pas blanc et noir et la responsabilité du moindre problème ne revient pas seulement aux hommes dans ces situations là.
Et oui des fois tout ne se passe pas comme prévu alors on assume
Dans un couple on est deux, c’est aux deux parents à assumer, pas seulement l’homme. L’ article 1382 du code civil prévoit que l’homme peut demander des dommages et intérêts et se retourner contre la mère s’il peut faire la preuve qu’il y a eu volonté de nuire de sa part (en mentant sur la prise de pilule par exemple, ou en laissant croire, cela existe, qu’elle était biologiquement incapable de faire un enfant), ce qui est bien sûr compliqué. Votre monde angélique où seul l’homme est responsable et coupable de tout ne correspond pas à nombre de situations réelles. Un enfant dans le dos, volontairement dans le dos, est assimilé à juste titre à une trahison dans le couple, à hauteur d’une infidélité souvent. Et cela se termine la plupart du temps par une séparation. Et bien souvent, l’enfant déguste dans tous les cas… Faire porter le chapeau aux hommes parfois légitimement en colère n’est sans doute pas une solution même si la France a choisi la voie juridique la plus radicale puisque les femmes peuvent même accoucher sous X et ont donc le contrôle total sur leur maternité tandis que les hommes n’ont aucun contrôle sur leur paternité hormis la capote (qui encore une fois est souvent laissée de côté dans les couples).
+1
Il ne suffit pas d’être géniteur pour être le père. S’il n’en voulait pas, il ne l’a pas reconnu et c’est son droit, il ne doit rien à un enfant avec lequel il n’a aucun lien si ce n’est génétique.
L’amour ça ne s’oblige pas et forcer un géniteur à s’occuper d’un enfant qu’il rejette, je ne vois pas bien ce que ça peut apporter à l’enfant.
Heureusement que presque partout dans le monde la loi n est pas comme tu le penses
» il ne l’a pas reconnu et c’est son droit »
Heu non. Dans le droit français, un père ne peut pas ne pas reconnaitre son enfant.
Ha non, pas du tout d’ailleurs le père doit faire la démarche pour reconnaitre l’enfant alors que c’est automatique pour la mère.
J’aurais du rajouter en effet : si la mère fait une démarche en reconnaissance de paternité, le père ne pourra pas s’y opposer (test ADN ou paternité de fait). Il est quand même bien rare qu’une femme fasse un enfant sans se soucier de savoir quel en sera le père, ce qui est d’ailleurs logique. Un père biologique (par exemple après une sauterie un soir de bar) ne peut pas refuser d’être père si la mère engage une procédure de reconnaissance de paternité, même si ce dernier ne vit pas en couple avec sa rencontre d’un soir.
Faux ! Les pères génétiques qui donnent leur sperme le font dans l’anonymat. Ils sont totalement protégés par la loi.
Tu fais un goss t’assumes c’est tout !
Donc une femme violée doit assumée le foetus conséquent du viol ?
Désolé mais la vie c’est un peu plus compliqué que ça.
Oui tu a tout compris
Si la femme est violée il y a aussi l avortement si elle ne veut pas le garder.Si il y a une demande de’paternite c est que le violeur est reconnu donc il aura d autres ennuis que la simple reconnaissance de l enfant.
Les commentaires sont à gerber 🤮
Il y a des limites au f..boy
Si tu parles de mon commentaire ça n’a rien à voir avec du fanboyisme, je ne défends en rien le comportement de SJ.
Je dis simplement qu’il ne voulait pas d’enfant et qu’on lui a imposé. Après, ça ne justifie en rien de faire payer le comportement de son ex à sa fille.
Je le redis, l’amour ne s’impose pas, tu peux pas obliger un géniteur à s’occuper d’un enfant dont il ne veux pas.
Aux yeux de la loi si !
Certes mais faut rien espérer d’une telle relation :(
Deux poids , deux mesures. Steve Jobs devrait reconnaître son enfant mais les milliers de donneurs de sperme peuvent échapper légalement à cette contrainte.
Certains commentaires sont détestables… Tu ne veux pas être père, alors tu te protèges. Si tu as un enfant, il n’a pas à subir ton égoïsme ! L’enfant n’a pas le choix de venir au monde, pourquoi le père aurait-il le choix de l’assumer? Quand tu es responsable d’un acte tu dois en assumer les conséquences, et c’est tout. Le débat n’a pas lieu d’être.
« Tu ne veux pas être père, alors tu te protèges »
Dans un couple ? Ensemble depuis plusieurs mois alors que la femme prend la pilule ? Vous pratiquez l’angélisme là. Il y a des situations beaucoup plus compliquées que ce que vous semblez dire, beaucoup plus. Et une protection (capote) n’est pas une garantie à 100% (un accident ça arrive). Le choix d’un homme in fine, vous le réduisez à rien selon cette logique. Notez que je ne justifie pas ainsi le fait que Steve Jobs se soit (très) mal comporté avec sa fille. Le soucis se situe en amont, au niveau légal.
Et il y a bien débat, et des avocats autour de ces débats : https://www.village-justice.com/articles/Paternite-forcee-comment-reagir,8638.html
Je suis d’accord qu’un accident peut arriver. Et qu’il se peut qu’un homme ait un enfant sans le vouloir. Mais ce n’est pas à l’enfant d’assumer ! S’il n’y a pas avortement, alors aux deux parents d’assumer. C’est si facile pour le père de partir en courant, bien trop de c****ards le font, et la mère se retrouve à assumer toute seule !
Voilà, c’est mon avis. Tout ça pour dire que ce n’est pas à l’enfant d’assumer une erreur (évitable ou non) de ses parents.
On parle d’une époque où rien que le préservatif n’existait pas :)
C’était un incompétent des relations humaines 🤣
Il n avait qu a donner son sperme dans une banque et garder l anonymat.
La il avait une relation de couple avec des hauts et des bas et il a eut un enfant qu il ne voulait pas mais c était son enfant tout de même.
Il y a quoi de compliqué là dedans ?
Vous caricaturez jusqu’à l’absurde des situations très complexes
Je suis d’accord avec vous, c’est pour ça que j’insiste en disant « c’est aux deux parents d’assumer ». Je mets ici la faute sur l’homme, car on parle de Steve Jobs. Bref, je pense que vous et moi sommes d’accord sur le fond. Bonne journée !