Vol de bagages à Dallas : quand un AirTag ne suffit pas toujours…
Un couple texan vit un véritable casse‑tête depuis le vol de ses valises à l’aéroport international de Dallas‑Fort Worth (DFW). Ce qui avait commencé par une panne de voiture s’est transformé en une enquête longue et frustrante, et ce malgré l’utilisation d’un AirTag (le tracker GPS d’Apple) caché dans l’une des valises.
Bagages volés et AirTag
Karuna et Richie avaient garé leur voiture après un week‑end pour un mariage lorsque le véhicule refusa de démarrer. Le couple quitta la voiture, valises verrouillées à l’intérieur, pour appeler une assistance. À leur retour, leurs affaires avaient été fouillées et toutes les valises avaient disparu du coffre.

Heureusement, l’un des bagages contenait un AirTag, ce petit dispositif de localisation conçu pour suivre des objets perdus ou volés. “Au début, on était soulagés,” confie Richie. “On pouvait voir exactement où il était.” Selon les données de l’application, le tracker avait circulé dans Dallas avant de se figer près d’un immeuble résidentiel proche de l’aéroport tard dans la nuit.
Une localisation insuffisante pour la police
Le couple alerta immédiatement les forces de l’ordre…mais celles‑ci estimèrent alors que la seule position du GPS ne constituait pas une preuve suffisante pour agir. Face au manque de réactivité de la police, Karuna et Richie se rendirent sur place et visionnèrent des images de vidéosurveillance montrant un homme transportant des objets ressemblant à leurs affaires, soit en l’occurrence un sac vert et un sac à dos ivoire identiques. L’homme portait même un t‑shirt de l’équipe des Houston Rockets appartenant à Richie.
Les limites d’une balise Bluetooth face à la justice
Les trackers Bluetooth comme l’AirTag reposent sur un maillage de smartphones tiers pour transmettre leur position, mais leur usage dans une enquête policière peut parfois poser problème. Aux États‑Unis, les forces de l’ordre ne considèrent pas toujours ces données comme suffisantes pour établir une cause probable sans preuves complémentaires, témoins ou vidéos claires ; ils ne peuvent pas non plus obliger un résident à répondre à leurs questions juste à cause d’un ping de signal à son adresse. Les experts alertent que “un tracker ne garantit pas la récupération de vos biens” et peut même compliquer une enquête si les éléments proviennent de citoyens plutôt que d’enquêteurs officiels.

Par ailleurs, des lois et procédures strictes encadrent l’utilisation de dispositifs de localisation, notamment en matière de respect de la vie privée et de collecte de preuves par la police.
Polices locales, juridictions et frustrations persistantes
Le vol ayant eu lieu sur la propriété de l’aéroport, la Dallas Police a transféré l’affaire à la police de DFW, qui affirme que l’enquête est en cours. Malgré des passages sur le site et des vérifications auprès du personnel de l’immeuble, aucune identification formelle du suspect n’a été rendue publique.
“C’est si proche et pourtant hors de portée,” déplore Karuna, tandis que l’AirTag continue d’émettre des signaux depuis la même zone. Pour l’heure, leurs bijoux, photos de mariage et ordinateur restent introuvables, et leur histoire met en lumière les limites des technologies grand public face aux procédures judiciaires et aux priorités des forces de l’ordre dans les affaires de vol… tout au moins sur le territoire américain. On notera en effet qu’en Europe et notamment en France, des affaires similaires ont débouché presqu’à chaque fois sur une intervention rapide des forces de l’ordre et dans la plupart des cas à la récupération des objets volés.

« leur histoire met en lumière les limites des technologies » Ce n’est pas la technologie qui montre ses limites mais la justice, il me semble. La technologie montre clairement où sont leurs affaires volées et les autorités refusent de le prendre en compte. C’est très différent…