Parfois, trop c’est trop. Si le jeu freemium a pris la part du lion dans l’App Store, ne laissant que des miettes à quelques éditeurs soucieux de proposer des titres payants (et bien souvent au contenu beaucoup plus riche), cela ne veut pas dire pour autant que les joueurs sont prêts à accepter n’importe quoi sous le prétexte de ne pas avoir à sortir la carte bleue (qu’ils ressortiront de toute façon plus tard en achats in-App). Après la déroute de Dungeon Keeper, totalement massacré par EA à la faveur d’un modèle économique plus proche de la rapacité que de la saine gestion économique, voilà qu’un autre éditeur, et non des moindres, est confronté à l’ire de joueurs décontenancés par ce qui leur est proposé.

Tales Of Phantasia

En janvier de cette année, Bandai Namco sortait sur iOS l’un des grands classiques du j-rpg, Tales Of Phantasia, mais dans une version freemium. Si les connaisseurs du titre commençaient déjà à faire la fine bouche, ce n’était rien par rapport à ce qui allait suivre. Les premiers retours allaient en effet s’avérer catastrophiques, les joueurs dénonçant un modèle freemium totalement captif et rendant très vite le jeu injouable (à moins de payer en in-App), sans même parler de l’obligation d’être connecté à internet pour lancer le jeu. Face à ce tir de barrage et des avis App Store étrillant littéralement le jeu, Bandai Namco a pris la seule décision souhaitable et qui lui permettait de ne pas continuer à subir une campagne d’image très négative : le retrait pur et simple du jeu.

Sur son site, l’éditeur confirme ainsi que le Tales Of Phantasia ne sera plus distribué sur l’App Store à partir du 28 août prochain. Le jeu étant de facto rendu injouable à partir de cette date (plus de serveur d’authentification) tous ceux qui auront dépensé en achats in-app perdront l’intégralité de leurs investissements (et quand on sait les sommes qui peuvent être dépensées en in-apps…). Le mieux aurait encore été de changer le modèle économique, ou de permettre l’usage du titre en mode off-line, mais visiblement, Bandai a préféré saborder le navire plutôt de que de l’amener dans une direction non désirée au départ. Pas sûr que ce choix apaise le courroux des joueurs…