Le 15 décembre prochain se jouera une partie serrée pour Apple, qui reviendra devant une cour d’appel afin de défendre sa cause dans l’affaire dite des iBooks où Apple ainsi que 5 autres éditeurs de presse ont été accusés d’entente illicite (de complot même) afin de faire artificiellement monter le prix du livre numérique. Le procès de décembre se joue au civil et permettra à Apple, en cas de victoire, de ne pas avoir à payer les 450 millions de dollars d’un accord amiable passé avec 33 Etats américains.

Eddy Cue

Eddy Cue, plus volontaire que jamais pour tenter de convaincre, à nouveau, de l’innocence d’Apple dans l’affaire des iBooks

Eddy Cue, en charge des services internets chez Apple (iTunes ou l’App Store, c’est lui), monte au créneau dans les colonnes du site Fortune pour défendre la position d’Apple qu’il estime sans faille depuis le début de l’affaire. Cue reconnais d’ailleurs l’augmentation tarifaire…mais pour préciser que c’est bien ce que souhaitaient nombre d’éditeurs alors même que la politique low-cost d’Amazon de distribution massive de livres à prix cassés visait l’objectif inverse et fragilisait les éditeurs en brisant leurs marges. Cue estime que dans cette affaire, il s’agit pas moins que de faire « émerger la vérité« ; « Vous devez vous battre pour vos principes, peu importe les conséquences. Parce que ce n’est pas juste » explique t-il encore, absolument convaincu que la position d’Apple vis à vis des éditeurs n’est pas différente de celle de n’importe quelle société proposant des cadres commerciaux particuliers à ses partenaires.

Eddy Cue raconte encore comment l’idée lui est venue de proposer à Steve Jobs d’ouvrir une boutique de livres numériques, en manipulant son iPad, et considérant « qu’il ferait un excellent lecteur d’e-books« . Concernant à nouveau l’affaire des iBooks, le Senior Vice President en charge des services d’Apple explique que de son côté il n’a jamais participé ou organisé une réunion où deux éditeurs (ou plus) se seraient retrouvé attablés dans la même pièce; une façon comme une autre de tenter de désamorcer le point de vue  de la juge Cote, qui dès le début du procès, et avant même les témoignages et les débats contradictoires, semblait considérer qu’Apple était coupable d’avoir « manoeuvré » illégalement à son avantage. Rendez-vous à partir du 15 décembre pour voir si Apple a mieux travaillé sa défense cette fois-ci…