Le procès se continu dans l’ « affaire des DRMs des morceaux achetés sur iTunes ne fonctionnant qu’avec l’iPod« ; appelé à la barre, Eddy Cue, le Senior Vice President en charge de la partie  « services » chez Apple, s’est une nouvelle fois expliqué concernant la présence de DRMs dans la boutique musicale de Cupertino. Selon Cue, ce sont bien les majors, et elles seules, qui ont demandé ces protections. Apple se devait de parvenir à un bon niveau de verrouillage ne serait-ce que pour une seule et bonne raison : « si un hack était apparu, nous devions y remédier dans un certain délai sans quoi les labels auraient retiré leur musique du Store » explique le SVP, précisant que ce droit de retrait des majors était contractuel.

Eddy Cue Code Conference 2014

Apple a donc réussi à concevoir un verrouillage presque inviolable, mais toujours selon Eddy Cue, la complexité de ce verrou l’aurait rendu totalement impropre à toute interroperabilité avec les systèmes concurrents, d’autant plus que ceux-ci ne suivaient alors aucune norme précise en la matière. »Nous songions à licencier nos DRMs depuis le début » explique Cue, « c’était l’une des choses dont nous pensions qu’elle était une bonne stratégie pour étendre notre marché et croître plus vite; mais nous n’avons pas pu trouver un moyen de le faire« .

Déjà largement sollicité dans l’affaire des iBooks, Eddy Cue ne ménage donc pas sa peine pour justifier les choix d’Apple. Cela sera t-il suffisant pour convaincre le jury de ne pas condamner Apple à une amende de 350 millions de dollars, sans doute triplé automatiquement si l’abus de position dominante est acquis ? Réponse dans quelques semaines…