Lr procès des DRMs continue de plus belle, même si l’accusation a subi un rude coup il y a trois jours, avec l’éviction de l’un des deux plaignants suite à une note des avocats d’Apple; le juge s’est en effet aperçu que l‘iPod du plaignant avait été acheté en dehors de la période couverte par la class-action. Pour ne rien arranger, des doutes persistent sur le second individu à l’origine de la plainte. Dans l’attente d’une décision finale du juge concernant la poursuite du procès lui-même, les débats font rage à la barre et Apple aligne documents sur documents sensés prouver que le choix des DRMs n’était pas de son fait.

steve_Jobs_iPod_1

Après l’explication d’Eddy Cue sur ce sujet, c’est une nouvelle fois le fantôme de Steve Jobs qui vient hanter les lieux. Dans une déposition enregistrée dans les années 2000, le CEO d’Apple de l’époque explique en écho aux déclarations de Cue qu’Apple était tenu de respecter ses engagements avec les Majors du disque; ne pas respecter ces accords « serait considéré comme une violation claire des licences que nous avions avec les labels » explique Jobs, ajoutant que ces dernières auraient pu cesser de travailler avec le californien « à tout moment« .

Le patron d’Apple avoue son inquiétude devant la perspective que Real outrepasse les règles et promette la lune à ses clients, alors même qu’une infraction sur l’exclusivités des DRMs aurait pu aboutir à une rupture de contrat avec les majors. « Nous avions peur de perdre les contrats avec les maisons de disques » avoue Jobs, justifiant par ce chantage implicite les choix d’Apple de casser la compatibilité d’Harmony avec la bibliothèque iTunes. Après quelques jours de procès, on finit surtout par se demander pour quelles raisons des représentants de ces majors ne se retrouvent pas eux aussi à la barre au vu de leur implication essentielle dans les choix technologiques opérés par Apple à cette époque.