C’est aujourd’hui que débute le procès en appel demandé par Apple suite au verdict de l’affaire dites des iBooks, qui a vu Apple être jugé coupable de collusion avec plusieurs éditeurs américains, « collusion » destinée à « redonner la main » aux éditeurs en terme de tarification. Lors du nouveau procès qui vient de s’ouvrir, le californien aura la lourde tâche de renverser la table sur trois points essentiels : premièrement, prouver que son modèle d’agence (où l’éditeur fixe le prix et le distributeur prend une commission) n’était pas anti-compétitif, deuxièmement, démontrer que la clause interdisant aux éditeurs contractant de proposer une meilleure offre ailleurs ne contrevenait pas plus aux lois anti-trust, et enfin, tentera de convaincre qu’il n’y a jamais eu la moindre volonté de collusion voire pire de complot dans ses relations avec les éditeurs.

iBooks iPad 2

Par la voix de ses avocats qui se sont déjà exprimés sur le sujet, il ne fait guère de doutes qu’Apple choisira de dépeindre Amazon comme le seul véritable monopole en place et la seule menace pesant sur les épaules d’éditeurs étranglés par des marges de distribution trop faibles. Si Apple gagne ce procès, il n’aura pas à payer les 450 millions de dollars déjà approuvés par la cour, un montant décidé suite à un arrangement entre Apple et les avocats représentants les parties civiles « lésées » par l’augmentation des tarifs du livre numérique suite à l’arrivée d’iBooks.