Un livre et une émission de télévision auront donné cette semaine la matière à de nouvelles révélations sur Steve Jobs, de la bouche même de l’actuel CEO d’Apple, Tim Cook. L’émission, c’est « Mad Money’, un talk sur le thème de la finance produit par la chaîne CNBC et présenté par Jim Cramer, un présentateur bien connu outre-atlantique; à l’occasion des 10 ans de l’émission, Cramer eut droit à une petite surprise sous la forme d’un appel téléphonique de Tim Cook, pendant l’enregistrement, un Tim Cook qui s’empressa de féliciter le journaliste pour avoir accordé une grosse part à l’innovation dans son show. Le plus intéressant n’était cependant pas dans ces compliments de circonstance, car la vraie surprise était bien en fait les nouvelles confidences de Cook au sujet de Steve Jobs.

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Et si l’on en croit Tim Cook, le fantôme de Jobs est toujours bien présent à Cupertino : « Il (Steve Jobs, Ndlr) est encore … la partie centrale d’Apple. Son ADN a infusé profondément dans la compagnie. Et son bureau est toujours à côté du mien, avec son nom sur la porte. Et les valeurs qu’il a placé ici, et le type d' »esprit » que nous avons tous ici pour faire les meilleurs produits du monde qui puissent enrichir la vie des gens, tout cela est encore au centre de cette entreprise. »

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Le départ de Steve Jobs semble dur à assumer pour Cook (et on le comprend), une peine perceptible qui vient sans doute de la relation très proche entre les deux hommes, une relation sur laquelle le nouveau livre sur la vie de Jobs, intitulé Becoming Steve Jobs (et largement encensé par les critiques), apporte un éclairage inédit. On apprend ainsi dans cet ouvrage (qui doit sortir le 27 mars prochain) que Tim Cook s’est même proposé pour offrir une partie de son foie à Jobs, afin d’aider son ami alors dans une situation médicale alarmante : « Je lui ai dit « Steve, j’ai passé des examens, je suis en excellente santé. Regarde l’analyse médicale. Je peux le faire sans me mettre en danger, ça se passera bien. » Mais il ne l’envisageait pas. Il ne me disait pas « Tu es bien sûr que tu veux faire ceci ? » ou « Je vais y réfléchir » ou bien encore « Oh, vu mon état… » … Il m’a répondu « Non, je ne ferai pas ça ! » Il a presque bondi de son lit en disant cela. Et c’était au moment où les choses allaient vraiment mal. »

Incidemment, et contrairement à ce qu’affirmait Isaacson dans sa biographie de Jobs, il semblerait aussi que le co-fondateur d’Apple détestait la télévision (ce qui ne nous étonne pas outre mesure…).