Après chaque publication de résultats, les entreprises américaines sont tenues de lister avec le plus d’honnêteté possible les difficultés qui pourraient survenir dans un avenir plus ou moins proche, un classement des « risques possibles » qui est ensuite remis à SEC, le gendarme de la bourse.

parlement europeen

Apple s’est prêté au même exercice pour la publication des résultats de son Q2 2015, et n’a pas hésité à avertir la SEC sur les conséquences possibles d’une condamnation par la commission européenne des règles fiscales de l’Irlande : « si la Commission européenne conclut contre l’Irlande, cela pourrait pousser l’Irlande à récupérer des entreprises concernées les taxes non en encaissées concernant une période globale pouvant se monter jusqu’à 10 ans en arrière à partir des aides financières du pays, et un tel montant pourrait être substantiel. »

Si certains analystes entrevoient déjà des « arriérés » possible de plusieurs dizaines de milliards d’euros, un rapport de Septembre laissait plutôt entendre qu’Apple pourrait n’avoir à se séparer (comme solde de tout compte) « que » d’environ 8 milliards d’euros, ce qui pour Apple correspond à une petite ponction de son énorme « trésor de guerre » de 200 milliards de dollars. Malgré la menace qui se précise, Apple continue de nier avoir bénéficié de taux d’imposition préférentiels sur le sol irlandais, répétant  de façon insistante que d’autres sociétés sont logées à la même enseigne. L’enquête de la Commission permettra de trancher…